Impôt sur la fortune : une baisse conséquente des dons pour 2018 ?
Les dons déclarés au titre de l'impôt sur la fortune ont battu un dernier record en 2017. Son remplacement par l'impôt sur la fortune immobilière entraînera une perte pour les associations.
Un record et puis s'en va. Sous l'impulsion du gouvernement Edouard Philippe II, l'impôt sur la fortune (ISF) laisse place à une nouvelle taxe : l'impôt sur la fortune immobilière (IFI). Le record de 273 millions d'euros de dons, atteint lors de l'année 2017, risque de ne pas être approché de sitôt. La transformation de l'ISF entraîne mécaniquement une baisse des contribuables. Selon Bercy, le nombre de ménages concerné diminuerait de 340.000 à 150.000.
A l'annonce du nouvel impôt, la présidente de France Générosité Françoise Sampermans, expliquait sur Europe 1 que : « sur les 351.000 foyers assujettis à l'ISF actuellement, environ 43.000 réduisent leur impôt en faisant des dons ». Ainsi, l'association prévoit une perte de 120 à 150 millions d'euros de dons sur les 220 millions récoltés en 2016 par les contribuables qui payent l'ISF. Selon La Croix, les redevables dont le patrimoine s'élève entre 1,3 et 2,5 millions rapportent à eux seuls « plus d'un tiers du total des dons ISF en 2017 ». Ces foyers ne devraient pas être concernés par l'IFI toujours selon La Croix. Seules 21% des personnes qui payaient l'ISF mais qui ne sont pas soumises à l'IFI prévoient de donner leurs économies d'impôts, réalisées grâce à cette réforme, aux associations d'après le récent baromètre d'Ipsos pour les Apprentis d'Auteuil.
Des campagnes de communications
De plus, toujours selon la même enquête, moins de la moitié des imposés qui ont contribué l'année dernière sont certains de renouveler leur geste en 2018. C'est pourquoi les associations s'empressent de réaliser des campagnes de communications ciblées face à la crainte générale : que les contribuables aisés perdent l'habitude de faire des dons. « Au moment de la collecte de l'IFI, nous allons communiquer auprès de nos gros donateurs pour leur faire une piqûre de rappel » affirme-t-on chez Caritas.
Un manque à gagner qui ne sera, a priori, pas comblé par les nouvelles personnes assujetties à l'IFI.
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