Logement neuf : « le bâtiment commence à entrevoir le bout du tunnel »
Le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Jacques Chanut, a exprimé sa confiance en la relance de la construction lors d'une conférence mercredi. Selon son estimation, les mises en chantier de logements pourraient augmenter de 1,1 % en 2015.
Les mises en chantier de logements pourraient augmenter de 1,1 % en 2015
Tout doucement, le secteur du bâtiment redémarre, du moins sur le logement neuf. C'est ce qu'a fait comprendre Jacques Chanut, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), mercredi 25 mars. Il s'est dit "satisfait" des mesures de relance engagées par le gouvernement concernant le logement neuf, à savoir la mise en place du dispositif Pinel et l'amélioration du PTZ+.
Sur le terrain, elles portent déjà leurs fruits : les ventes ont progressé depuis fin 2014 (+3,4 % au 4e trimestre en glissement annuel sur un an). Une hausse "porteuse d'espoir pour l'activité", souligne Jacques Chanut. "Si l'on rajoute le retour faible mais réel de la croissance économique, on peut augurer d'un début de reprise des mises en chantier fin 2015, début 2016. Le bâtiment commence à entrevoir le bout du tunnel".
Ainsi, la FFB revoit ses prévisions à la hausse pour l'année en cours : "Compte tenu de ces éléments, 2015 pourrait voir sortir de terre non pas 340 000 logements mais plutöt 360 000 grâce aux effets du plan de relance". Soit 1,1 % de mises en chantier supplémentaires en 2015 par rapport à 2014.
Relancer la primo-accession
Pour amplifier le retour de la croissance, Jacques Chanut préconise un allongement des différés de remboursement du PTZ+ (voir tableaux ci-dessous) pour les ménages modestes et une relance de la primo-accession. Pour lui, "seule une politique stable d'incitation, et non d'obligation, permettra un essor progressif".
L'obligation dont il fait allusion concerne un article du projet de loi relatif à la transition énergétique : il prévoit l'obligation de réaliser des travaux afin d'améliorer la performance énergétique de son logement en cas de vente, à partir de 2030. La FFB considère cette mesure comme une "mauvaise piste", qui aurait pour seul effet de pénaliser les ménages les plus pauvres.