Les loyers repartent à la hausse, plus vite que l'inflation
En 2016, l'activité du marché locatif a retrouvé de la vigueur. Selon l'Observatoire Clameur, les loyers ont ainsi progressé de 1%, un niveau au-dessus de l'inflation et les locataires ont tendance à déménager davantage.
Les loyers sont repartis à la hausse en 2016
Ils ont fini par se rattraper. Après une année 2015 synonyme de baisse, les loyers ont finalement augmenté dans l'ensemble de l'Hexagone, selon les données récentes publiées par l'Observatoire Clameur. Alors qu'elles avaient baissé de 1,1% en 2015, les quittances de loyer ont progressé de 1% cette année, grâce notamment au dynamisme du marché locatif.
Si ce marché reste très hétérogène, la hausse se ressent dans les 20 plus grandes villes françaises (peuplées de plus de 146.000 habitants), notamment au Mans, à Nice, à Rennes, à Marseille et à Bordeaux, où les loyers ont eu une progression plus rapide que celle de l'inflation. A l'inverse, Reims est la seule ville de ce classement où les quittances sont en baisse (1,9%).
A Paris, alors qu'ils avaient baissé plus fortement que la moyenne en 2015, l'encadrement des loyers a du mal à se faire ressentir sur les quittances, puisqu'elles ont augmenté de manière plus importante que l'inflation depuis le début de l'année, jusqu'à la fin du mois de novembre. Record en France, le mètre carré était ainsi facturé 25,2 euros par mois à la location.
Les locataires déménagent plus qu'avant
Cette évolution est également à nuancer en ce qui concerne la taille des logements. Pour les studios et 1 pièce, elle est équivalente à la moyenne du marché. Ce glissement annuel est plus lent en ce qui concerne les loyers des 3 pièces et des 4 pièces (+0,7%) mais plus rapide pour les 2 et 5 pièces (+1,3% et 1,4%).
L'Observatoire Clameur souligne ainsi une récente propension des locataires à déménager, atteignant même un niveau de mobilité jamais atteint depuis 1998. Il précise dans ce sens que "Le taux de mobilité s'établit maintenant à 33 %, nettement au-dessus de sa moyenne de longue période qui s'élève à 28,7 % depuis 1998, donc à un niveau très largement supérieur à celui des années récentes". C'est en Bretagne (46,7%) que ce taux est le plus fort, suivi de celui du Poitou-Charentes (46,2%) et de celui des Pays de la Loire (44%).
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