Une mauvaise isolation coûte six fois plus cher
Lors d'une recherche immobilière, attention au diagnostic de performance énergétique. En cas de logement énergivore, la facture d'électricité a de fortes chances d'être salée.
S'il vaut mieux faire attention au diagnostic de performance énergétique (DPE) avant de s'installer dans un logement, la chance d'en trouver un qui n'est pas énergivore demeure très maigre. En effet, selon une étude du réseau Guy Hoquet, spécialiste de l'immobilier, 83 % des logements consomment trop d'énergie. Pire encore, les « passoires thermiques » – habitations classées en catégorie F ou G – représentent 13 % du parc tandis que les logements certifiés A et B n'atteignent même pas les 5 et 4 % respectivement.
« Lorsque l'on traduit ces lettres abstraites en coût, elles prennent instantanément tout leur sens. Entre un logement bien isolé classé A et une passoire thermique classée G, un rapport de 1 à 10 s'applique. Ainsi, pour une surface moyenne de 88 m², le propriétaire ou locataire d'un bien A s'acquittera d'une facture annuelle d'environ 3,50 euros/m² tandis que l'occupant d'un bien classé G se verra demander pas moins de 32 euros/m² ! » explique Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet.
Surface et type d'énergie
Toujours selon l'étude, une maison de 110 m² classée en catégorie A (la meilleure) et qui est dotée d'un chauffage électrique récent portera la facture à environ 630 euros par an soit 52,50 euros par mois. Alors qu'une maison plus ancienne de même surface et de catégorie G (la pire) coûtera 318 euros par mois, soit six fois plus que la maison en catégorie A.
L'enquête observe donc une corrélation entre le coût de l'énergie et l'ancienneté du logement. Ainsi, une habitation construite avant 1970 coûte en moyenne 15€/ m² par an. Un logement bâti entre 1970 et 2000 abaissera la facture à 13€/ m² par an. Entre 2000 et 2010, le coût diminue légèrement : 11€/ m² par an. Enfin, les logements sortis de terre depuis 2011 ont presque divisé la facture par deux avec 6 €/ m² par an seulement.
De plus, cette dernière note aussi l'impact de l'exposition au soleil. Un appartement exposé plein sud coûtera 11,47 euros/ m² par an contre 13,07 euros pour un orienté plein nord (14 % de plus). Si l'étage ou la surface totale de l'habitation ont aussi un effet sur la facture, c'est bien le type d'énergie utilisé qui la fait varier le plus. Le gaz demeure en moyenne 32 % moins cher que l'électricité.
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