Le moral des futurs acquéreurs sauvé par le développement de nouveaux territoires ?
Le développement de nouveaux territoires pourrait enrayer la hausse des prix des biens observée en avril 2017, qui cause en partie la légère baisse de l'optimisme chez les acquéreurs, explique la 22ème vague de l'observatoire du moral immobilier Logic-immo.
en avril 2017, le marché de l'immobilier bat des records
Avec 3,5 millions d'acheteurs et 2,5 millions de vendeurs en avril 2017, le marché de l'immobilier bat des records. Mais l'optimisme des acheteurs baisse légèrement, notamment à cause de la légère hausse des taux d'intérêt et de l'augmentation des prix des biens. Cette dernière pourrait être ralentie par le développement de nouveaux territoires.
Sur les 2067 futurs acquéreurs interrogés par Logic-immo en avril 2017, 71 % pensent que c'est toujours le bon moment pour acheter un bien. Ce pourcentage s'élevait à 80% en janvier 2017, soit une baisse de 9 points.
Une perception faussée des taux d'intérêt ?
Cette baisse s'explique en partie par la légère remontée des taux d'intérêt. Si 74 % des sondés les trouvent toujours intéressants, ils étaient 10% de plus à être du même avis en 2016. Les taux étaient alors paradoxalement plus élevés avec 2,19% contre 1,53 % actuellement.
"Ce phénomène d'écart de perception a déjà été observé précédemment : les acquéreurs immobiliers ont tendance à se fier plus à l'évolution des taux qu'à leur niveau réel", explique le communiqué.
Une raréfaction due à une "surchauffe des prix"
Près de la moitié des interrogés (49%) pensent que les prix vont augmenter, contre 40% en janvier 2017. L'étude constate que ces prix sont au même niveau que ceux observés fin 2010. "Ce sentiment d'inflation des prix est clairement justifié [...] 51% des acheteurs en Province ont constaté cette hausse relevée par les Notaires et sont 70% en Ile-de-France à l'avoir ressenti", explique le communiqué.
59% des acheteurs estiment que l'offre des biens est limitée en zone tendue. Ce phénomène de raréfaction implique une hausse du prix au mètre carré, risquant à long terme "d'évincer certains profils d'acquéreurs de la possibilité de devenir propriétaire", toujours selon le communiqué.
Une majorité serait prête s'orienter vers les "territoires en développement"
73% des personnes interrogées pensent que "développer de nouveaux territoires" serait un moyen de "désengorger les grandes agglomérations et faire baisser les prix immobiliers". 55 % des sondés seraient même prêts à orienter leur recherche vers ce type de territoires.
Sur cette majorité de personnes, une grande partie sont des acquéreurs "sensibles à l'évolution des prix immobiliers". Ils ont généralement moins de 35 ans, appartiennent à une CSP moins, et ont un budget inférieur à 300.000 euros.
La première des conditions qui pourrait faire changer leur recherche concerne le prix du bien, qui devrait être bien inférieur à ceux proposés dans les agglomérations. Les autres conditions portent sur l'accès aux transports, la présence de bassins d'emplois, de structures de santé, d'établissements scolaires et de commerces.
S'ils semblent dignes d'intérêts, les nouveaux territoires doivent encore définir leurs caractéristiques. Selon Logic-immo, les bienfaits de leur mise en place pourraient éventuellement outrepasser le secteur immobilier, et résoudre des problématiques sociales.
>> A lire aussi : Immobilier : remontée des prix, des taux... les acheteurs passent la seconde