Les parents français n'épargnent pas assez pour les études de leurs enfants
Selon une étude réalisée par la banque HSBC, les parents français dépensent trois fois moins pour les études de leurs enfants que la moyenne mondiale et épargnent très peu à ce sujet. Quelles sont les raisons de ce comportement qui diffère des parents à travers le monde ? Explications.
Les parents épargnent moins en France pour les études de leurs enfants qu'ailleurs
En moyenne, les parents français dépensent 16.708 dollars (soit environ 15.000 euros) pour l'éducation de leur enfant, de l'école primaire jusqu'au niveau Bac+2, selon une étude publiée par la banque HSBC.
Ce chiffre représente une dépense trois fois moins importante que la moyenne mondiale, la France se retrouvant au dernier rang des quinze pays étudiés dans ce domaine. Ainsi, l'Inde, l'Indonésie ou l'Egypte déboursent davantage pour les études de leurs enfants que les parents français.
Cette situation trouve son explication dans le fait que les parents de notre pays ont recours massivement à l'école publique et gratuite. Au moment de l'entrée à l'école primaire de leurs enfants, un quart seulement des parents français ont commencé à économiser pour leurs études, contre une moyenne mondiale de 60%.
Mais l'étude d'HSBC révèle également que les trois-quarts des sondés financent le parcours scolaire de leurs enfants avec leurs revenus courants, contre 19 % seulement grâce à de l'épargne.
Les parents français font des sacrifices
HSBC affirme que 92 % des parents sont prêts à faire des sacrifices personnels pour que leurs enfants réussissent. L'étude révèle un certain nombre d'actions concrètes.
15 % d'entre eux ont modifié leur mode de travail ou ont fait des heures supplémentaires. 19 % ont réduit ou abandonné leurs activités de loisir ou de vacance. Et 35 % ont renoncé à prendre du temps pour eux (42 % chez les femmes et 29 % chez les hommes).
Le problème ne réside donc pas dans le fait d'économiser, mais plutôt dans celui d'épargner.
Les parents français n'épargnent pas
74 % des parents français, c'est-à-dire les trois quarts, financent les études de leur enfant par leurs revenus courants, alors que 19 % d'entre eux (près d'un sur cinq) se sert de son épargne, de ses placements ou de ses assurances.
Sur l'ensemble du territoire, il n'y a donc seulement qu'un parent sur dix qui choisit d'épargner. À noter que les parents de jeunes enfants ont moins recours à l'épargne (4 %) que les parents d'enfants plus âgés, qui sont majeurs et en études supérieures (18 %).
Chez les parents d'enfants en bas âge (entre 0 et 3 ans) même topo : 88 % utilisent leurs revenus courants à destination des crèches et autres lieux d'éducation.
Conseils pratiques pour planifier les études des enfants
Dans son étude, HSBC indique quatre conseils pratiques pour permettre aux parents d'organiser au mieux leurs dépenses concernant les études de leurs enfants.
Tout d'abord, commencer tôt à planifier l'avenir. En effet, près de 24 % des parents regrettent de ne pas avoir commencé à épargner plus tôt. Le fait de planifier et de mettre de l'argent de côté à l'avance permet d'aider les enfants à réaliser leurs projets d'études sereinement tout en diminuant les sacrifices faits par leurs parents.
Ensuite, prévoir les coûts de scolarité de manière réaliste. La somme que les parents doivent dépenser aujourd'hui pour la scolarité entière d'un enfant est très importante. Une moyenne de 14.967 € de l'école primaire à l'université. C'est pourquoi il est indispensable d'allouer suffisamment d'argent à toutes les phases de leur éducation.
Il faut également envisager des études à l'étranger. Certains jeunes choisissent de partir à l'étranger pour leurs études dans le but de gagner en indépendance et d'ouvrir les champs de perspective pour leur future vie professionnelle. Se poser la question du financement des études dans les pays étrangers est important, car 22 % des parents envisagent cette option pour leur enfant, mais 57 % ne savent pas combien cela peut leur coûter.
Enfin, il faut tenter de se préparer pour le long terme. Les parents pourraient avoir à continuer de financer l'éducation de leurs enfants bien après que ceux-ci aient atteint l'âge de vingt ans. Certaines études sont très longues de nos jours et il est important d'élaborer des plans pour pouvoir financer les éventuels frais supplémentaires.