A Paris, Airbnb veut instaurer une "limite automatique" de 120 nuitées
Pointée du doigt pour "concurrence déloyale", la plateforme Airbnb se dit prête à mettre en place une limite de 120 nuitées par an, dans la capitale.
Dans la capitale, 50.000 hôtes utilisent Airbnb, selon la plateforme.
La bête noire des professionnels de l'hôtellerie fait un geste d'apaisement. Le site, qui collecte déjà la taxe de séjour à Paris et a étendu le dispositif dans 19 grandes villes de l'Hexagone, est enclin à faire davantage.
Dans une interview accordée au journal Le Parisien, Emmanuel Marill, le nouveau directeur en France d'Airbnb, propose de mettre en place "une limite automatique à 120 nuitées" à Paris. S'il s'agit déjà du maximum légal autorisé, certains, parmi les "50.000 hôtes parisiens", dépassent ce plafond, pour faire de la location courte durée leur activité principale.
La proposition du géant américain ne s'appliquerait, toutefois, pas à tous les propriétaires. Si ces derniers "ont des autorisations pour louer davantage [parce que ce sont des professionnels, qu'ils sont mutés pendant six mois, qu'ils ont un bail touristique...] ils pourront décocher sur l'honneur cette limite automatique", détaille Emmanuel Marill.
Malgré les fantasmes, un hôte loue 33 nuitées par an en moyenne dans la capitale
Emmanuel Marill, le nouveau directeur en France d'Airbnb, interviewé par Le Parisien.
Transmettre des contacts pour "affiner les recherches de fraudes"
Le dispositif doit aider la Ville de Paris, qui dispose de 25 agents pour réaliser des contrôles, dans sa lutte pour le respect de la réglementation. "Nous pourrions transmettre à la mairie les contacts des hôtes qui louent plus que 120 nuits afin d'affiner les recherches de fraudes", affirme le directeur de la plateforme en France.
Paris n'est pas la seule ville concernée par une telle limite. Depuis le début de l'année, Amsterdam et Airbnb retirent automatiquement les logements qui ont été loués plus 60 jours. Une mesure similaire sera mise en place au printemps à Londres, après 90 jours de location. La Ville de Paris est, quant à elle, encore en discussion avec la plateforme. "En cas d'accord, il nous faudra environ trois mois pour démarrer", prévient Emmanuel Marill.
Bonne nouvelle ! Le directeur général d'@airbnb_fr annonce...qu'il va respecter la loi ( via @le_Parisien) pic.twitter.com/pKkIMJfoxG
- Emmanuelle Cosse (@emmacosse) 28 février 2017
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