Paris, Londres, New York : quel est le marché immobilier le plus stable ?
Comparés à Paris, les prix médians des 2 et 3 pièces sont 70% plus élevés à Manhattan et de 130% supérieurs dans le centre de Londres, a souligné mardi la Fnaim du Grand Paris. Cet écart de prix dépendrait surtout du nombre d'acquéreurs étrangers.
En 2014, le prix médian à Paris était de 413 820 euros, en hausse d'un quart depuis 2007, à 328 044 euros.
Si le marché immobilier parisien est inaccessible pour 90 % des primo-accédants, les prix semblent tout d'un coup dérisoires à côté de ceux de Londres ou New York. Pour faire taire les rumeurs sur un éventuel éclatement de la bulle immobilière dans la capitale, la Fnaim du Grand Paris a comparé les marchés immobiliers de trois grandes métropoles, Paris, Londres et New York.
La 30e édition de l'Observatoire des prix du logement, présenté mercredi 29 avril, révèle une grande stabilité du marché immobilier francilien. Depuis le début de l'année, les prix ont baissé de seulement 1% sur l'ensemble de l'Ile-de-France en moyenne, à l'exception de la Seine-Saint-Denis, en très légère hausse de 0,8%.
Dans la capitale, les agents immobiliers constatent tous une timide reprise de l'activité. Ce n'est pas le cas de ses concurrentes à l'international : la reprise spectaculaire de leur marché immobilier a fait flamber les prix.
625 000 euros pour un 2-pièces au centre de Londres
Un 2 pièces qui se vend 280 000 euros à Paris partirait plutôt à 475 000 euros à Manhattan et 625 000 euros à Londres
Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim du Grand Paris.
Au premier trimestre 2015, les prix médians des 2 et 3-pièces à New York sont de 70 % supérieurs à ceux de Paris. Dans le centre de Londres, l'écart avec Paris grimpe à 130 %.
Sur l'ensemble des transactions, le résultat est encore plus frappant. En 2014, le prix médian à Paris était de 413 820 euros, en hausse d'un quart depuis 2007, à 328 044 euros.
À Manhattan, il était de 1 350 000 euros l'année dernière, contre 990 000 euros en 2007. Enfin, dans le centre de Londres, le prix médian grimpe à 1 708 866 euros en 2014, alors qu'il était à 1 251 000 euros en 2007.
Les acquéreurs étrangers responsables de la flambée des prix
"L'explosion des prix londoniens ne traduit pas, à notre sens, la bonne santé du marché immobilier. Ce contexte s'apparente aux conditions d'une bulle spéculative, ce qui n'est pas le cas pour Paris", conclut Gilles Ricour de Bougies.
Le salaire moyen étant sensiblement le même dans ces trois métropoles, la Fnaim explique cet écart important par un autre facteur : les acquéreurs étrangers fortunés représentent 21 % des transactions à New York, la moitié dans le Grand Londres et... 75 % dans le centre londonien.
En somme, New York et Londres seraient presque victimes de leur attractivité à l'international. En comparaison, les acheteurs étrangers ne représentent que 7% des transactions à Paris.