Paris : les loyers augmentent doucement
Selon l'étude de l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne, les loyers ont progressé de 1% en 2017 dans la capitale.
Se loger à Paris coûte toujours un peu plus cher. C'est le constat des premières estimations de l'enquête annuelle de l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap). Selon cette dernière, les loyers de la région parisienne ont connu une hausse globale de 0,5 % en moyenne l'année dernière, contre 0,1 % en 2016.
A Paris, le « saut à la relocation » – soit la hausse moyenne entre le montant que payait l'ancien et le nouvel occupant – a augmenté de 1 % l'an dernier (contre 2 % en 2016). Cette hausse, la plus basse depuis 2001, est au même niveau qu'en 2015. L'Olap ajoute que ces chiffres confirment : « la décélération très nette constatée depuis 2014 et l'atténuation de la tension ». En ce qui concerne la petite couronne parisienne, la hausse des loyers pour les nouveaux entrants a été de 0,9 % en 2017. A l'inverse, la grande couronne a elle connu, pour la quatrième année de suite, une baisse des loyers à la relocation de l'ordre de - 0,4 %.
25 euros du mètre en 2017
Ainsi, dans la capitale, les prix moyens étaient de 25 € le m² contre 24,50 € en 2016 ; et de 19,70 € dans l'agglomération parisienne. Cette progression est similaire à celle de l'Indice de référence des loyers (IRL) créé par l'INSEE pour l'indexation des loyers. Malgré l'encadrement des loyers (loi ALUR), qui interdisaient aux propriétaires d'exercer un loyer supérieur de 20 % au loyer de référence dans le quartier lors de la location d'un bien à Paris, les loyers de la capitale ont augmenté trois fois plus vite que ceux de l'agglomération parisienne toujours selon l'Olap.
Par ailleurs, cet encadrement a été annulé par le tribunal administratif de Paris le 28 novembre dernier qui a déclaré : « en ne fixant les loyers de référence que pour la commune de Paris, le préfet de la région d'Île-de-France a commis une erreur de droit. ». Selon le juge, l'encadrement aurait dû concerner toute la zone tendue parisienne, soit une agglomération de 412 communes. En revanche, étant donné que le gouvernement a fait appel de cette décision, l'encadrement des loyers sera d'actualité jusqu'à la décision de la Cour d'appel.
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