Payname, la start-up qui veut devenir la première banque en ligne collaborative
La FinTech toulousaine Payname, spécialisée dans les transactions financières entre particuliers, a annoncé jeudi 10 septembre une levée de 5 millions d'euros. Elle ambitionne de devenir la première banque collaborative en ligne.
Eric Charpentier, fondateur de Payname.
La jeune pousse ne perd pas de temps. Agréée établissement de paiement depuis juillet dernier, Payname a annoncé jeudi sa troisième levée de fonds, en seulement deux ans. Ce nouvel apport financier de 5 millions d'euros, dont 4 auprès de la Maif via son fonds Maif Avenir, devrait dynamiser la croissance de la FinTech. L'objectif est d'en faire la première banque en ligne collaborative "dans les trois ans à venir", espère Eric Charpentier, fondateur de Payname.
Créée en 2013, la start-up est la première plateforme de "co-banking", à la croisée de la banque, du paiement en ligne et de la consommation collaborative. L'idée : permettre aux Français de "reprendre le contrôle de leur argent".
Nous ne gagnons pas d'argent sur l'argent de nos utilisateurs, mais sur les services que nous pouvons leur rendre
explique Eric Charpentier.
Concrètement, les utilisateurs peuvent effectuer leurs paiements de pair-à-pair (cagnotte, loyer, service à la personne, remboursement, etc.). Pour cela, deux options : régler un montant avec le solde de son compte Payname, ou avec l'un des moyens de paiement enregistré au préalable.
20.000 utilisateurs réguliers
Ainsi, vous pouvez payer votre femme de ménage ou recevoir le loyer de votre locataire en quelques clics, directement via la plateforme Payname. La cagnotte en ligne est aussi pratique pour financer un cadeau commun ou des vacances entre amis.
Aperçu du site Payname
La start-up toulousaine souhaite se démarquer des banques traditionnelles en proposant des petits avantages associés à certaines opérations. Par exemple, le suivi de colis à la suite d'un achat sur un site d'annonces ou le paiement en trois fois sans frais (le destinataire, lui, reçoit son argent en une seule fois et Payname prend en charge les mensualités).
Grâce au statut de tiers de confiance de leur partenaire, la Maif, la start-up vante son indépendance : "Nous avons choisi de ne pas associer d'acteurs bancaires dans la capitalisation pour éviter d'être l'alibi innovation des banques", déclare Eric Charpentier.
Enfin, ce partenariat ainsi que l'obtention de l'agrément bancaire, délivré au compte-gouttes, leur permet d'asseoir leur légitimité et de prouver la sécurité du co-banking.
20.000 personnes utilisent régulièrement les services de Payname. Prochaine étape, accélérer la commercialisation des produits à destination des professionnels, afin de "pérenniser" leur modèle économique reposant sur ces produits payants.