Le placement en SCPI ne faiblit pas et se tourne vers l'assurance-vie
Si l'achat de parts de SCPI séduit de plus en plus d'épargnants et résiste encore à la baisse des rémunérations, les loger dans l'assurance-vie est une méthode qui gagne à être connue, avantages comme inconvénients.
Le rendement compétitif des SCPI résiste à la baisse générale des rémunérations
C'est ce qui s'appelle tenir tête. Face à la baisse générale des rémunérations, l'investissement dans la pierre-papier continue de plaire aux Français. A tel point que les produits des sociétés civiles de placement dans l'immobilier (SCPI) ont terminé le premier semestre 2016 sur une collecte de 2,5 milliards d'euros. Un record.
Depuis 2013, cette collecte nette a même doublé de 2,5 à 4,9 milliards d'euros. "En 2016, il devrait être proche de 4,6 %. Les valeurs des parts augmentent chaque année et les revenus se tassent, ce qui provoque une érosion du rendement", analyse Philippe Verrine, directeur général de Primaliance, cité par nos confrères du Monde.
Coût modéré et ajustable
Mais pourquoi ces investissements locatifs dans le tertiaire (bureaux, commerces, entrepôts, cliniques...) séduisent de plus en plus d'investisseurs ? Dans un environnement de taux bas, les rendements offerts intéressent. Contrairement aux investissements classiques, les SCPI ont, bien souvent, l'avantage de donner accès à l'immobilier d'entreprise à un coût modéré et ajustable en fonction du montant de l'épargne destinée à être investie.
S'il est courant d'opter pour la souscription directe à une SCPI, il peut être compliqué de choisir dans laquelle placer son argent. En 2015, les données de l'ASPIM IEIF dénombraient 171 SPCI et 28 sociétés de gestion. Tirer son épingle du jeu dans un contraste de résultats si prononcé (en 2015, SCPI Pierre 1 du Crédit Mutuel a servi 4,25%, "Corum Convictions" de Corum AM, 6,3%), nécessite de l'aide. Le site Primaliance, spécialiste des SCPI, ajoute qu'il s'agit d'un vrai travail d'investigation qui "requiert des compétences quasi-professionnelles" ou l'assistance d'"un conseil expérimenté".
Faire jouer l'avantage fiscal de l'assurance-vie
Alternative intéressante pour souscrire à une SCPI : la loger au sein de son contrat d'assurance-vie, en tant qu'unité de compte. Le choix est alors large en début d'année et se restreint au fur et à mesure que les réseaux bancaires atteignent leur quota annuel. Parallèlement, l'investissement peut aussi être limité en montant, en valeur ou en pourcentage.
Encore peu utilisée, cette méthode tend à se démocratiser grâce aux assureurs, très à même d'en prodiguer les avantages. La formule permet de faire valoir le cadre fiscal avantageux de l'assurance-vie pour ce qui concerne les plus-values et la succession. D'autre part, le rendement des SCPI peut aussi s'améliorer quand celle-ci est logée de la sorte.
Pourtant, les assureurs, qui assurent la profondeur de l'offre, peuvent également prélever une part sur les loyers distribués. De 10 à 15%, celle-ci impacte directement le rendement final du produit. Au final, l'intérêt à placer dans une SCPI se resserre donc à une tranche d'investisseurs fortement taxés et privilégiant l'avantage successoral.