Pourra-t-on bientôt payer nos impôts au guichet bancaire ?
Selon une étude réalisée par ATM Marketplace, deux tiers des banques souhaitent doter leurs guichets automatiques de nouvelles fonctionnalités.
66% des banques souhaitent ajouter de nouvelles fonctionnalités de type transactionnelles
La mutation des grands réseaux bancaires n'aura pas épargné les distributeurs automatiques. Afin de faire face au désamour des Français pour les agences bancaires et au développement croissant des banques en ligne, les établissements bancaires souhaitent mettre à jour leurs guichets.
Alors qu'il est déjà possible pour les clients de banques de consulter le solde de leur compte ou de recharger leur forfait téléphonique, les automates de demain pourraient aller bien plus loin.
Selon une étude de ATM Marketplace rapportée par l'institut Auriga le 23 septembre, les guichets automatiques seraient bientôt en mesure de proposer un panel beaucoup plus large d'opérations, allant du paiement des factures à la vente de billets de spectacles.
Les distributeurs automatiques sont de moins en moins fréquentés par les français et cela ne risque pas d'aller en s'arrangeant avec l'essor du paiement mobile et du paiement sans contact, voulu par le gouvernement. Selon Yann Lhuissier, directeur général adjoint développement du Crédit Agricole Alpes-Provence, interrogé par Les Echos, le seuil de rentabilité des automates "est passé d'environ 3.000 à 3.500 retraits par mois à 4.000 voire 4.500 retraits par mois ces dernières années".
Des distributeurs munis d'un système de visio-conférence
Le phénomène est tel que 66% des banques se disent intéressées pour ajouter des fonctionnalités de type transactionnelles sur leur réseau de distributeurs et 40% souhaitent y ajouter des fonctionnalités à vocation commerciale pour promouvoir la vente de nouveaux produits et services.
Afin d'accompagner le client dans ses démarches, 18% des établissements bancaires vont même plus loin en envisageant un système de visio-conférence. Des échanges lors desquels les clients pourraient demander conseil à des experts sur des produits spécifiques.
C'est un service essentiel aux yeux des clients et qui représente un coût conséquent; mais il s'avère aussi être un outil encore sous-exploité en tant que source de revenus
Thierry Crespel, Responsable Commercial EMEA francophone de Auriga
Le déclin des retraits d'espèces aux guichets a fait des distributeurs automatiques une charge financière importante pour les banques. Avec cet éventail de nouvelles options celles-ci pourraient rendre plus attractifs et plus rentables le réseau des automates.