Les principales fraudes aux cartes de paiement en 2013
La fraude aux cartes de paiement a très légèrement progressé en France en 2013 selon le rapport du 11ème observatoire de la sécurité des cartes de paiement présenté ce mardi. Un rapport qui définit les fraudes les plus courantes et qui appelle les e-commerçants a mieux se protéger.
Christian Noyer Président de l'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement
470 millions d'euros. C'est le montant total de la fraude sur les paiements par carte dont ont été victimes en 2013 les Français, dans l'Hexagone et à l'étranger. Un chiffre dévoilé mardi 15 juillet 2014 lors de la présentation par Christian Noyer, du rapport annuel de l'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement.
Un montant qui reste donc élevé, mais à relativiser au vu des sommes totales de transactions réalisées par carte l'année dernière, plus de 532 milliards d'euros. La fraude, en hausse de 4,3%, ne représente finalement que 0,080% de l'ensemble de ces opérations.
Usurpation du numéro, vol ou perte pour 99% des montants fraudés
L'Observatoire a déterminé cinq grands types de fraudes en France, d'après l'ensemble des données traitées. La technique qui entraine à ce jour le plus de fraudes est sans commune mesure, l'usurpation du numéro de carte, relevé à l'insu du porteur ou généré aléatoirement par un logiciel. Cette pratique représente, à elle seule, 65% des montants fraudés.
Les pertes ou les vols de cartes sont également à l'origine de près de 34% des fraudes. L'interception de la carte dans un courrier, l'ouverture frauduleuse de compte après une usurpation d'identité ou la falsification de cartes ne représentent quant à elles qu'1% de la fraude nationale.
L'authentification renforcée sur Internet
Les achats par Internet et à distance ont représenté en 2013 la majeure partie des montants fraudés, 65%, alors que ces mêmes achats concernent seulement 11% du montant total des paiements, analyse l'observatoire.
Le gouverneur de la Banque a ainsi tenu à rappeler que seulement 43% des e-commerçants sont équipés de dispositifs d'authentification renforcée. Le dispositif « 3D-Secure », qui envoie un code par sms permettant la validation d'un achat, reste la solution majoritairement utilisée.
Selon Christian Noyer, « l'authentification renforcée n'est plus un obstacle au développement du e-commerce ». Il invite les commerçants, encore réticents à la mise en place de cette technologie, à généraliser son utilisation d'ici le 1er février 2015, date de la mise en oeuvre des recommandations relatives à la sécurité des paiements sur Internet émises par le forum européen « SecuRe Pay ».