Les propriétaires-bailleurs font peu confiance aux jeunes locataires
Selon un sondage du site PAP publié mardi, le locataire idéal pour un propriétaire-bailleur doit être salarié du public et gagner trois à quatre fois le montant du loyer.
Seuls 30 % des propriétaires ont une opinion positive des étudiants
Profil, attentes, préoccupations : le site d'annonces immobilières PAP (de Particulier à Particulier) a établi le « portrait » des propriétaires-bailleurs. L'enquête a été réalisée sur près de 9 000 bailleurs ayant diffusé une annonce sur le site pap.fr.
Âgés de 50 à 70 ans pour 58,5 %, ils sont 76 % à posséder au minimum deux logements destinés à la location. Ce qui fait d'eux des investisseurs « avisés », selon l'enquête.
Des critères rigoureux
Pourtant, certains préjugés persistent. Seuls 30 % d'entre eux ont une opinion positive des étudiants en tant que locataire et 7 bailleurs sur 10 ne sont pas prêts à louer leur bien en colocation. Un apriori que la plupart des assurances réfutent, puisque les étudiants et les colocataires sont au contraire des modèles d'exemplarité : avec ce type de profil, les risques d'impayés sont quasi-nuls.
Les bailleurs, qui ont déjà été en situation de conflit avec leur locataire dans 42 % des cas, sont très exigeants : 58 % d'entre eux estiment que le locataire idéal est un salarié du public, gage de stabilité.
Chiffre notable, ils sont 91 % à exiger de leur locataire un salaire trois à quatre fois supérieur au montant du loyer. Toutes ces précautions n'ont qu'un seul but : réduire au maximum le risque d'impayés, principale crainte de tous bailleurs.
Un placement toujours privilégié
Malgré ce risque et malgré la suppression de la GRL (garantie risques locatifs) ainsi que l'abandon de la GUL (garantie universelle des loyers), les investisseurs semblent tout de même garder confiance dans l'immobilier locatif.
« Il ressort très nettement de notre étude que nos bailleurs – qui ont la particularité de gérer leurs biens eux-mêmes – sont informés, responsables et relativement sereins face aux récents aléas réglementaires, législatifs et fiscaux, analyse Corinne Jolly, présidente de PAP. Ils ont su composer avec un contexte compliqué et conserver une confiance forte dans la pierre ». Ainsi, plus de la moitié des personnes interrogées choisirait ce type de placement si elles disposaient d'un capital à investir.
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