Retraite : changer ses jours de repos en épargne salariale
Avis à ceux qui ne partent pas en vacances. Désormais, grâce à la loi Macron, un salarié peut placer sur le Perco l'équivalent de dix jours de repos non-posés par an.
Un employé peut verser sur le Perco jusqu'à dix jours de repos non-posés par an.
La mesure a de quoi intéresser de nombreux salariés. Si son entreprise ne possède pas un compte épargne-temps (CET), un employé peut dorénavant verser une somme d'argent égale à dix jours de congés payés ou RTT par an sur le plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco). Auparavant, le nombre de ces jours était limité à cinq. Il faut également savoir que ce plafond de dix journées est déjà effectif dans les entreprises disposant d'un CET.
"Ces versements pourront (donc) être exonérés à l'impôt sur le revenu", rappelle le ministère de l'Economie et des Finances dans un Bulletin Officiel des Finances Publiques-Impôts. Issue de la loi Macron, la nouvelle disposition s'applique "à compter de l'imposition des revenus de l'année 2015".
Une épargne bloquée jusqu'à la retraite
En plus des jours de repos, le salarié peut verser sur le Perco son intéressement, sa participation, le transfert d'autres plans d'épargne salariale, mais également effectuer des versements volontaires. Cette épargne est bloquée jusqu'à la retraite du salarié excepté dans des cas rares comme le surendettement du bénéficiaire, la fin de droits de l'assurance chômage, le décès du conjoint ou du partenaire de Pacs ou encore l'acquisition de la résidence principale.
A noter, si le salarié démissionne ou se fait licencier et que sa nouvelle entreprise ne propose pas de plan d'épargne pour la retraite collectif, il peut tout de même continuer à profiter du Perco dont il dispose.
