La Société Générale repousse la facturation à ses clients des frais de tenue de compte
Alors que l'établissement bancaire devait imposer dès janvier 2016 des frais de tenue de compte courant à sa clientèle, il a récemment décidé de reporter cette facturation au mois de juillet.
La Société Générale facturera des frais tenue de compte à ses clients dès juillet 2016
Pas d'annulation, comme beaucoup l'auraient souhaité, mais un report. Le mécontentement de nombreux clients aura décidé la Société Générale a décalé la facturation des frais de tenue de compte. Ils rentreront en vigueur au 1er juillet prochain, au lieu du 1er janvier 2016. La banque ne fait en réalité que reculer pour mieux sauter, car elle entend utiliser ce temps pour expliquer les raisons d'un tel dispositif à sa clientèle.
Afin de justifier ces frais supplémentaires, la banque invoque, dans une interview accordée au site cBanque, la révolution digitale à laquelle elle doit s'adapter. Les titulaires d'un compte devront donc payer "en regard des prestations désormais proposées gratuitement via le digital", rapporte l'établissement à cBanque.
Des arguments que la Société Générale va tenter d'expliquer pendant les mois à venir, avant la mise en application de ces frais. Ces derniers seront de deux euros par mois à compter de juiller, indique la banque dans un document daté du 1er mars dernier.
Capture d'écran de la brochure tarifaire de la Société générale, au 1er mars 2016.
La Société Générale ne fait pas figure d'exception
La Société Générale n'est pas la seule banque à avoir décidé de facturer les frais de tenue de compte à ses clients. D'autres établissements tels que BNP Parisbas ou la Banque Postale ont également changé de politique vis-à-vis de cette facturation.
En fin d'année dernière, toutes ces banques s'étaient d'ailleurs attirées les foudres de l'Association française des usagers des banques (Afub). "Nous sommes quand même très interpellés par le fait qu'elles soient d'accord sur pratiquement le même tarif et que ça se passe dans une unité de temps", confiait alors Serge Maître, secrétaire général de l'Afub, à l'AFP. Michel Sapin, minisitre des Finances, avait lui aussi souhaité que ces frais soient diminués.