Start-up. L'appli Lydia touche l'Europe du bout des doigts
La fintech, qui a développé une application de paiement entre particuliers, a bouclé une troisième levée de fonds depuis sa création en 2013. Elle veut s'exporter au Royaume-Uni, en Allemagne et en Espagne.
L'appli de paiement mobile Lydia a levé 7 millions d'euros pour se développer en Europe
Une longueur d'avance. En France, la bataille des fintechs fait rage en ce qui concerne le paiement mobile. Pourtant, voici qu'un logo bleu et blanc semble prendre un peu d'avance, celui de Lydia, start-up parisienne qui vient de boucler une nouvelle levée de fonds de 7 millions d'euros. Dans l'Hexagone, c'est la plus importante opération réalisée à ce jour sur le secteur.
Levée auprès du fonds spécialisé dans le secteur des fintechs New Alpha AM, et auprès de la banque d'investissement et de gestion de capitaux Oddo & Cie, celle-ci vient compléter les dernières opérations du genre en portant à plus de 10 millions d'euros le montant total des fonds levés par Lydia depuis sa création en 2013. A l'époque, elle mobilise 600.000 euros, puis 3,6 millions en 2014 avec le concours de XAnge Private Equity, Financière Duval et Belcube.
Les locaux de la fintech parisienne. Crédits @StartupBegins
Tout juste trois semaines se sont écoulées après que la start-up a donné le faut vert pour la pré-commande de sa propre carte bancaire connectée à un smartphone pour 10 euros à l'achat puis 3,99 euros par mois, et pourtant, elle voit de l'avant. Ces ressources doivent ainsi lui permettre de préparer ce genre de nouveaux produits et services, mais également de se lancer en Europe (au Royaume-Uni, en Allemagne et en Espagne dans un premier temps).
>> A lire aussi : Payname, la start-up qui veut devenir la première banque en ligne collaborative
"Je te fais un Lydia"
L'application mobile de paiement entre particuliers, qui réunit aujourd'hui plus de 500.000 utilisateurs dont 80% de 18-30 ans, contre 200 000 en novembre 2015, 100 000 en juillet et 50 000 en janvier, se revendique comme "leader français du paiement mobile" en France.
Si la jeune pousse ne communique pas sur le montant des transactions réalisées à travers son appli, ni sur son chiffre d'affaires, son CTO, Antoine Porte, affirme que "la phrase "je te fais un Lydia" est entrée en quelques mois dans le lexique des Français de la génération smartphone".
La carte bancaire Lydia est pilotée depuis le smartphone de l'utilisateur
Le Journal du Net note parallèlement que les deux-tiers des transactions effectuées sur Lydia sont, en réalité, effectuées auprès de ses entreprises partenaires. En effet, 10.000 clients professionnels l'utilisent pour accepter les paiements mobiles, des professions libérales, associations, commerces de proximité. Si les paiements entre particuliers sont, eux, entièrement gratuits (à part les produits additionnels), c'est l'activité business to business qui rémunère la start-up. Elle prélève ainsi une commission de 0,7 à 1,5% sur chaque transaction effectuée chez un professionnel.
Un modèle économique qui lui a donc permis d'accélérer son développement. En plus de ses nouvelles activités internes et à l'internationale, Lydia compte faire passer son équipe de 25 à 35 collaborateurs à travers une campagne de recrutement. Plus précisément, le site ITespresso détaille les offes : un(e) chargé(e) de relation client, un(e) assistant(e) commercial(e), un chef de projet animation et développement réseaux, un directeur marketing...
>> A lire également : Start-up. Pumpkin, l'application mobile de remboursement entre amis