Surendettement : baisse significative des dossiers déposés
Les dossiers de surendettement ont atteint une baisse record en 2021. Cependant, le nombre de dépôts reste supérieur à celui de l'année précédente. Voici les explications.
Au sortir de la crise sanitaire historique que nous venons de vivre, on pouvait légitimement s'attendre à une forte augmentation du surendettement. Apparemment, il n'en est rien. C'est même l'inverse qui vient d'être observé par la Banque de France.
Le nombre de dossiers de surendettement au plus bas
Selon l'institution, le nombre de dossiers déposés à la Banque de France par des foyers fragiles a diminué de 24 % en 2020 pour s'établir à 108 731. Pour la Banque de France, il s'agit d'une chute « record » et « spectaculaire » qui s'inscrit « dans une tendance de fond orientée à la baisse depuis 2015 ».
La Banque de France explique par ailleurs que de nombreuses raisons viennent expliquer cette baisse : « Outre les dispositifs favorables à l'inclusion financière et l'accent mis sur la protection du logement (...), plusieurs facteurs expliquent cette baisse, tels que des obstacles matériels au dépôt des dossiers de surendettement pendant le premier confinement sanitaire, et l'importance des aides publiques de soutien au revenu des ménages », détaille-t-elle ainsi.
En effet, durant la crise sanitaire, le gouvernement n'a pas hésité a mettre la main au portefeuille en s'endettant de plusieurs milliards d'euros destinés à une « aide d'urgence » qui a permis de financer le chômage partielle et de débloquer des aides pour les foyers les plus modestes.
Des aides toujours d'actualité
D'ailleurs, plusieurs de ces aides sont toujours en vigueur aujourd'hui. Ces soutiens financiers expliquent en partie la baisse de 16 % des dossiers déposés entre janvier et octobre par rapport à la même période en 2019.
Même si la baisse est moins marquée qu'en 2020, les chiffres sont tout de même encourageants. Il faudra désormais scruter 2022 avec attention. L'arrêt progressif des aides pourrait bien se traduire, dans cette année à forts enjeux politiques, par une remontée spectaculaire du nombre de dossiers déposés, et ce, même si cela est jugé « improbable » par la Banque de France.