Les tendances du marché immobilier au premier semestre 2016
La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a annoncé mercredi une activité du marché du logement existant toujours à la hausse. 840.000 transactions devraient être enregistrées entre juillet 2015 et fin juin 2016.
Les Français restent optimistes quant au marché de l'immobilier.
Les prix se stabilisent mais la hausse de l'activité du marché du logement existant continue. Même si les prix ont légèrement augmenté au 2ème trimestre (+1,7% sur la France entière), ils ont baissé sur un an (-1,1%). 350.000 logements gonflent l'effectif du parc immobilier chaque année avec un taux de rotation de 2,4%. Le volume des ventes est en forte hausse : +17,3% sur un an.
Une tendance identique sur le marché du logement neuf. Ainsi, un redressement des ventes a été observé de +15,2% au premier trimestre 2016 (par rapport au 1er trimestre 2015) qui s'accompagne d'une diminution des stocks. De leur côté, les mises en vente ont progressé de +18,8% sur la même période.
L'optimisme perdure chez les Français
Les Français restent d'ailleurs optimistes quant au marché de l'immobilier. Selon un sondage Fnaim/IFOP, 7 tricolores sur 10 estiment que la période est propice à l'achat d'un bien immobilier. La même proportion estime également une stabilisation ou une baisse des prix dans les prochains mois.
De même, 74% des Français pensent que la conjoncture économique est favorable pour devenir propriétaire, 39% pour revendre son logement, 65% pour investir dans l'immobilier locatif et 52% pour acheter une résidence secondaire. Enfin, 83% attestent de l'attractivité actuelle des taux de crédits immobiliers.
Crédits: FNAIM
Calme plat sur le marché locatif
En revanche, le marché locatif et les loyers restent stables. La très légère baisse entrevue à la fin de l'année 2015 a laissé place à une faible hausse au premier trimestre 2016 (+0,06% en glissement annuel). De leur côté, les loyers des baux conclus sur un an n'ont crû que de 0,5% sur tout le territoire.
Cette stabilité traduit un équilibre entre l'offre et la demande locatives, même si l'activité du marché est bien réelle. Des disparités géographiques sont néanmoins observées avec une détente dans de nombreuses villes de province où le loyer de relocation est parfois inférieur au précédent, mais aussi des tensions sur certains marchés (surtout celui de la région parisienne).
L'accès au logement des jeunes, souvent plus difficile
Ce sentiment d'optimisme ambiant sur le marché de l'immobilier n'est pas identique chez les jeunes (de 25 à 34 ans). 67% d'entre eux estiment qu'il n'est pas facile de trouver un logement et 78% que leurs parents avaient plus de facilités à accéder à la propriété au même âge. Chiffre surprenant : près d'un jeune sur deux est propriétaire de son logement. Parmi ceux qui ne le sont pas encore, 55% envisagent d'acheter.
Dans ce sondage Fnaim/IPSOS, 70% des jeunes consacrent plus de 30% de leur revenu à leur logement et 39% rencontrent des difficultés pour payer leur loyer ou leur remboursement d'emprunt. D'autant plus que 3 changements notables vont faire leur apparition dans l'attribution des Aides personnalisées au logement (APL).
Crédits : FNAIM
Néanmoins, les prix sont vus comme supportables pour leur budget puisque 28% des jeunes pensent consacrer un budget de 150.000€ à 200.000€ pour un achat, et 23% de 100.000€ à 150.000€. Pour autant, l'apport financier personnel reste faible. 43% disposeraient de moins de 10% du montant de l'acquisition.
La bulle de la colocation
La colocation est devenue aujourd'hui un logement à part entière. Pourtant, c'est le plus souvent un logement choisi par contrainte financière (69%) qu'un choix assumé (31%). Parmi ceux qui l'ont expérimenté, 49% ont immédiatement choisi un logement en colocation, 22% ont d'abord cherché un logement seul et enfin 29% cherchaient de manière indifférente les deux solutions.
Les femmes ont majoritairement recours à la colocation (64% contre 36% pour les hommes). Les actifs représentent quasi la moitié des colocataires (49%) alors que les étudiants 30%. Au niveau des tranches d'âge, les 18-24 ans sont les plus nombreux à être colocation (40%) tandis que les séniors (65 ans et +) sont une minorité (2%). Enfin, la colocation se concentre surtout dans les grandes agglomérations avec 21% en région parisienne et 36% dans les agglomérations de plus de 100.000 habitants.
Néanmoins, la colocation garde des contours imprécis alors qu'elle représente 5% du parc locatif privé. 38% des baux de colocation détiennent un seul colocataire sur l'acte ce qui pose la question dans la déclaration des personnes constituant la colocation. En effet, il est possible de trouver des locataires en sous-location déclarés comme colocataires avec les propriétaires ou encore des personnes en couple non mariées, déclarant être en colocation.
Crédits: FNAIM