Les ventes de logements de luxe se multiplient en région parisienne
Le marché de l'immobilier luxueux s'est particulièrement bien porté au cours des derniers mois en Île-de-France d'après Charles-Marie Jottras, président du Groupe Daniel Féau, réseau d'agences spécialisé dans l'immobilier de luxe parisien.
Dynamisé par le retour de Français non-résidents du côté de la demande, le marché de l'immobilier de luxe francilien a connu une forte hausse des ventes lors des premiers mois de cette année.
Pour les agences immobilières Daniel Féau, la nouvelle année est synonyme de meilleur démarrage par rapport à celui des cinq premiers mois de l'année 2017 avec une hausse du volume des ventes de l'ordre d'un tiers. Sur la même période de comparaison, ce phénomène est notamment lié à la réduction sans précédent des délais de vente, lesquels ont été divisé par presque trois en moyenne pour les cinq pièces dont la surface est inférieure à 150 mètres carrés.
Encore plus parlant, la valeur des biens immobiliers de luxe disponibles à la vente au sein des agences Daniel Féau a baissé de moitié en l'espace de cinq ans, passant de 5,4 milliards à 2,7 milliards d'euros. Pourtant, les prix augmentent sur ce segment du marché de l'immobilier de la capitale. Cette croissance est relativement faible (1,1%) pour les logements dont le prix oscille entre 2 et 4 millions d'euros mais elle grimpe à 3,7% pour ceux coûtant entre un et deux millions d'euros et atteint même 5,6% pour les biens dont le coût est supérieur à 4 millions d'euros.
Les Français reviennent acquérir sur le marché francilien
Ce mouvement d'exode inversé est particulièrement observé dans la région parisienne. Beaucoup de Français, plutôt aisés, avaient décidé de partir vivre au Royaume-Uni pour des raisons professionnelles ou en Belgique pour des motivations plus fiscales. Désormais, ces derniers retournent en France et participent au regain des ventes sur le marché de l'immobilier de luxe dans la capitale.
Rien qu'au cours des premiers mois de 2018, les Français ont représenté un acquéreur non-résident sur six des biens immobiliers vendus entre 2 et 4 millions. À noter que pour ce type de logements, près d'un acheteur sur trois était étranger. Les Français ont été en revanche moins présents parmi les acquéreurs non-résidents de logements dont le prix d'achat est supérieur à 4 millions (plus de quatre sur 10), un type de bien immobilier de luxe prisé par des étrangers dans presque deux tiers des cas (en particulier des Américains et Moyen-Orientaux).
>> Pour aller plus loin : Le marché de l'immobilier de luxe a le vent en poupe en France