Achat immobilier : acheteurs et vendeurs accordent leurs violons
Les acquéreurs et les vendeurs se rejoignent, il est de plus en plus difficile de réaliser une transaction immobilière d'après les résultats de l'étude de Logic-Immo publiée mi-avril. L'offre se tarit tandis que la demande est toujours là.
Les acquéreurs sont moins enclins à négocier.
Alors que les taux immobilier sont très avantageux, les acheteurs et les vendeurs sont d'accords pour dire que les prix immobiliers ne sont pas en phase avec le marché, d'après le baromètre du portail immobilier logic-Immo. La négociation n'est plus un automatisme pour les acquéreurs-vendeurs.
Les biens immobiliers disponibles se raréfient
Pour ce premier trimestre 2019, Logic-immo sonde également les futurs vendeurs dans son enquête réalisée auprès de 5 291 porteurs d'un projet d'acquisition d'un logement d'ici un an, en janvier et février 2019. Ainsi, les prix ne sont pas réalistes confient 59 % des futurs acquéreurs sondés. Ce sont 6,9 points de plus par rapport à l'année dernière à la même époque.
De plus, les futurs vendeurs interrogés constatent un manque de réalisme des prix, 55 % d'entre eux estiment que les prix pratiqués ne sont pas en phase avec le marché. La Responsable Étude chez Logic-Immo, Mathilde Voegtlé, annonce : « La majorité des acheteurs (56 %) et une part importante des vendeurs (42 %) ont le sentiment qu'il y a sur le marché plus d'acheteurs que de biens en vente ce qui alimente leur impression d'une surenchère sur les prix. »
Les Français sont moins enclins à négocier
De ce fait, afin de favoriser l'aboutissement du projet immobilier, 48,7 % des interviewés envisagent de négocier le prix seulement s'il leur semble surévalué. Inversement, ceux qui négocient systématiquement lors de leur future acquisition immobilière se font moindres, à savoir 42,9 %, soit 3,6 points de moins qu'il y a un an.
Aussi, selon que l'on souhaite vendre un bien en parallèle de l'achat ou non, l'approche de négociation sera différente. Les futurs acheteurs menant en parallèle un projet de vente sont moins prompts à négocier d'office (37,4 %). Ils sont 56,5 % à réserver le bras de fer pour un prix leur paraissant trop élevé.
Mathilde Voegtlé remarque : « Les acquéreurs-revendeurs cherchent davantage des biens en Île-de-France (31 %). Or, cette zone particulièrement tendue, les place davantage dans une posture d'infériorité face aux vendeurs dans ce bras de fer. Ce qui les incite à négocier les prix de manière moins systématique ».
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