Assurance emprunteur : la suppression du questionnaire de santé va-t-elle faire augmenter votre assurance ?
La suppression du questionnaire de santé pourrait bien se traduire par une augmentation du coup de l'assurance emprunteur. Explications.
C'est une décision historique, mais qui pourrait bien avoir un coût pour les emprunteurs. Le 3 février dernier, députés et sénateurs ont acté la résiliation à tout moment de l'assurance emprunteur ainsi que la suppression du questionnaire médical pour les emprunts inférieurs à 200 000 euros et les clients de moins de 60 ans.
Dans le cadre d'un emprunt, un emprunteur se voit en effet dans l'obligation de déclarer l'existence d'une maladie grave sous peine d'exclusion de garantie le jour de la demande de prise en charge.
Cette nouvelle loi permettra à quelque 137 000 clients de bénéficier des mêmes tarifs que les personnes bien portantes. Cependant, cela pourrait également se traduire par des coûts supplémentaires pour les emprunteurs.
Des surprimes prise en charge par les emprunteurs en bonne santé
Pour mieux comprendre, il faut se plonger dans la réforme. Cette dernière choisit l'option de la mutualisation. Cela signifie que les emprunteurs bien portants prendront en charge, via leurs cotisations, les surprimes dont sont désormais exonérées les personnes malades.
Pour ces emprunteurs, une augmentation importante et rapide pourrait bien être observée. Pour autant, difficile pour l'instant de déterminer l'ampleur de la hausse.
Néanmoins, selon le porte-parole d'une banque mutualiste interrogé par Capital, cette augmentation ne devrait pas concerner tout le monde : « Seuls les assureurs ou courtiers qui excluaient les personnes en mauvaise santé devront désormais intégrer le coût de ce risque dans leurs tarifs. Les banques françaises ne verront pas leurs tarifs augmenter brutalement car elles intègrent déjà les emprunteurs malades et mutualisent fortement les risques. »
Il faudra donc attendre l'entrée en vigueur de la loi pour pouvoir se faire un avis définitif sur la question.