Assurance emprunteur : des tarifs en baisse lors de la dernière décennie
Grâce à une concurrence accrue, les consommateurs bénéficient de meilleurs tarifs selon un rapport établi par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF).
Le marché de l'assurance emprunteur attise les appétits. Et pour cause. Il représente près de 9 milliards d'euros. Un beau gâteau trusté par les établissements bancaires. Surtout en ces temps de taux particulièrement bas et de crise sanitaire.
Pourtant, selon un rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), les consommateurs ont pu bénéficier, lors de la dernière décennie, d'une baisse des tarifs et de meilleures garanties sur leurs contrats d'assurance emprunteur.
Des législations qui évoluent
Il y a peu, l'Assemblée rejetait un amendement visant à autoriser la résiliation à tout moment de son assurance de prêt. S'il avait été accepté, cet amendement aurait été l'aboutissement d'un « combat » législatif débuté en 2010 avec la loi Lagarde.
En effet, cette loi, portée par l'actuelle présidente de la Banque centrale européenne, fut la première à permettre aux emprunteurs de choisir une autre assurance de prêt que celle proposée par leur banque.
Depuis, la loi Hamon (2014) et surtout l'amendement Bourquin (2018) sont venus renforcer cette volonté. Un emprunteur peut désormais changer d'assurance chaque année. Des évolutions qui permettent de favoriser la concurrence, mais qui bénéficient surtout aux consommateurs, comme le souligne le CCSF :
« Le bilan montre que les consommateurs en sont, aujourd'hui, les principaux bénéficiaires, avec notamment des tarifs réduits et des garanties renforcées, et que, de ce point de vue, l'objectif du législateur est atteint ». Selon le comité, les tarifs des contrats ont ainsi connu des baisses allant de 10 à 40 %.
D'ailleurs, la Fédération bancaire française (FBF), qui a tenu a réagir à travers un communiqué, abonde dans le sens du comité : « Le rapport du CCSF confirme que c'est un marché concurrentiel, sur lequel les différentes offres, y compris celles des bancassureurs, se développent et évoluent, dans l'intérêt des clients », indique-t-elle notamment.
Des progrès restent à réaliser
Néanmoins, dans son rapport, le CCSF souligne également certaines difficultés. Notamment en ce qui concerne des « difficultés dans le processus global de souscription soulignées par les assureurs externes et courtiers ».
Des difficultés liées selon le comité à « l'organisation interne des banques pour le traitement des demandes de substitution ». Afin d'y remédier, le CCSF a affirmé vouloir organiser des séances de travail en 2021.