Les assureurs à la traîne pour lutter contre le réchauffement climatique

Marie Nahmias 21 Juillet 2016 11:11

Selon une récente étude d'AODP, les assureurs sont très peu nombreux à avoir conscience de leur impact sur l'environnement et à prendre des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique.

Les assureurs à la traîne pour lutter contre le réchauffement climatique97% des assureurs n'ont pris aucune politique d'engagement formelle pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le secteur assurantiel fait figure de mauvais élève. Au niveau mondial, la profession est nettement en retard dans la gestion du risque climat, dévoile un rapport publié jeudi 19 juillet par Asset Owners Disclosure Project.

L'ONG, dont l'objectif est d'améliorer l'accompagnement du changement climatique, rapporte que seuls 1% des assureurs, parmi les 500 plus gros investisseurs institutionnels mondiaux prennent conscience que certains de leurs actifs se dévalorisent en même temps que les évolutions climatiques. De la même manière, ils sont à peine 5% à évaluer les émissions de carburant engendrées par leurs investissements, contre 13% pour les fonds de pension.

Outre cette sous-évaluation, les assureurs sont 97% à n'avoir pris aucune politique d'engagement formelle pour lutter contre le réchauffement climatique. "Le changement climatique constitue une double menace pour les assureurs : ils sont exposés à la hausse des sinistres liée aux impacts du réchauffement, et les portefeuilles d'investissement qui doivent leur permettre de faire face aux sinistres sont exposés au risque climat lié à la transition vers une économie bas-carbone", explique Julian Poulter, directeur d'Asset Owners Disclosure Project, cité par Les Echos.

Les assureurs français, une exception ?

Les assureurs français réussissent à tirer leur épingle du jeu de ce sombre tableau. En 2016, ils occupent quatre places dans le top de 10 de l'ONG. Le groupe AXA se retrouve ainsi en deuxième position, devancé par Aviva, assureur britannique. Arrivent ensuite, la Maif en sixième position, le Crédit Agricole Assurances en neuvième position et enfin CNP à la dixième place. A noter également, aucun assureur français ne se retrouve en fin de classement.

De manière générale, l'Europe se situe devant les autres continents. Trois quarts des assureurs européens reconnaissent le risque lié au changement climatique, alors que les Américains ne sont que deux sur cinq. Selon Julian Poutler, "le réchauffement climatique est encore un problème politique sensible" aux Etats-Unis, ce qui pourrait expliquer cette faible prise de conscience. 

>>Lire aussi : Taux d'intérêt bas : "un poison" pour les assureurs

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