Les astuces pour bien choisir son assurance emprunteur

Marie Nahmias 20 Juillet 2016 17:22

Au moment de souscrire à un prêt, peu de particuliers y font vraiment attention. Pourtant, l'assurance emprunteur permet de couvrir les remboursements en cas d'invalidité, de décès ou d'incapacité temporaire de travail.

Les astuces pour bien choisir son assurance emprunteurChristophe Vanhuyse, Directeur du développement assurance emprunteur chez Swisslife Assurance et Patrimoine.

C'est un élément essentiel lors de la souscription d'un crédit. Mais comment s'y retrouver entre les contrats de groupe, proposés directement par les banques et les contrats individuels qui nécessitent de faire une "délégation" d'assurance ? Le point avec Christophe Vanhuyse, Directeur du développement assurance emprunteur chez Swisslife Assurance et Patrimoine.

BoursedesCrédits : Concrètement, quelle est la différence entre un contrat de groupe et une assurance individuelle ?

Christophe Vanhuyse : Le principe d'un contrat de groupe est de faire payer un taux équivalent à une grande partie d'assurés. Soit le tarif est unique pour tous les emprunteurs, soit il est commun à une tranche d'âge. Et inévitablement, quand on souscrit en groupe, il y a des gagnants et des perdants. Ceux qui sont naturellement avantagés sont généralement les fumeurs et les personnes âgées. Au contraire, les  plus défavorisés par ce type de contrat sont les jeunes en bonne santé.

Un contrat individuel est avantageux car il est adapté au besoin et au profil de chaque assuré. Le particulier payera son assurance emprunteur le véritable prix, en fonction de son mode de vie, de ses activités, de son âge... En d'autres termes, c'est du sur-mesure, c'est là toute la différence avec le contrat de groupe. 

A quoi faut-il faire attention en choisissant son assurance emprunteur ?

C.V. : La première chose à laquelle s'intéresse le client, c'est le prix. Mais il est aussi très important de regarder quelles sont les garanties du contrat. Encore une fois, l'emprunteur doit choisir une assurance qui répond à son type de vie. Il est essentiel de lire les conditions générales et d'être certain que le contrat vous assure dans votre quotidien. Prenez par exemple un client qui fait de la plongée sous-marine, il doit pouvoir être couvert pendant la pratique de son activité. Il en va de même pour un voyageur, son assurance doit être opérationnelle dans le monde entier, ce qui n'est pas toujours le cas.

Un particulier atteint d'une pathologie doit également être vigilant. Il peut se voir refuser certaines couvertures dans un contrat de groupe. S'il payera certainement plus cher son assurance individuelle, au moins il sera couvert. Il existe, par ailleurs, des différences dans les délais de réponse.

Fin mars, SwissLife a sorti une nouvelle offre, entièrement digitalisée : SwissLife Assurance des Emprunteurs. Grâce à un outil de souscription en ligne, les clients avec une petite pathologie peuvent avoir une réponse quasi-immédiate. Alors qu'avec le contrat de groupe le processus de souscription peut durer de huit à dix jours, chez nous il prend une vingtaine de minutes. L'outil de décision médicale en ligne permet d'obtenir une décision immédiate dans un certain nombre de cas, évitant ainsi le délai d'une étude par un service médical. 

En théorie, la loi Lagarde autorise n'importe quel emprunteur à souscrire une assurance dans un autre établissement. Mais en pratique, les banques font-elles du chantage à leurs clients ?

C.V. : Je n'irais pas jusqu'à dire que les banques font du chantage, mais il est vrai qu'elles font le maximum pour que le client souscrive à leur assurance. A mon sens, la loi Lagarde n'a pas eu beaucoup d'effet à ce sujet. En revanche, la loi Hamon est venue compléter le dispositif en permettant au client de changer de contrat d'assurance. Parfois, les particuliers, au moment d'un achat immobilier, prennent par facilité une assurance groupe. Ils pensent en premier lieu à acquérir leur bien et sont, du coup, moins regardant sur l'assurance, qu'ils considèrent comme un accessoire.

Ce qui est intéressant avec la loi Hamon, c'est que le client peut changer d'avis dans les douze mois qui suivent la souscription. Beaucoup de communication a été faite sur cette loi. Cela a eu un réel impact sur les particuliers, ils ont compris que certaines choses avaient changé en matière d'assurance emprunteur. 

Comment l'emprunteur doit-il s'y prendre pour résilier son assurance auprès de la banque ?

C.V. : Lorsqu'il décide de changer de contrat, l'emprunteur doit écrire à son banquier en lui communiquant le certificat remis par le nouvel assureur. La banque est alors dans l'obligation de signaler tout refus sous dix jours en expliquant sa décision. 

>>A lire également : Assurance emprunteur : une nouvelle proposition de loi

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