Berlin accepte une exception à l'interdiction d'Airbnb
La ville de Berlin avait décidé une interdiction stricte d'Airbnb, accompagnée d'une amende de 100.000 euros. Finalement, elle vient d'admettre une seule exception : les propriétaires d'une résidence secondaire pourront louer leur logement avec le site internet.
Cette décision du tribunal administratif de Berlin intervient alors que la mesure d'interdiction comme seulement à s'installer depuis le 1er mai. Crédits photo : site internet Airbnb
Une décision vue comme une légère brèche. La justice allemande a accepté, mardi, une exception à l'interdiction des locations temporaires à Berlin, par l'intermédiaire de plates-formes telles qu'Airbnb. Cette exception donne la possibilité aux propriétaires de résidences secondaires dans la capitale allemande de les louer avec l'aide de ces plates-formes.
Cette décision du tribunal administratif de Berlin intervient alors que la mesure d'interdiction commence seulement à s'installer depuis le 1er mai, avec comme sanction une amende de 100.000 euros. Les magistrats avaient validé la constitutionnalité du texte début juin. Ils ont pourtant accepté une demande de requérants résidant au Danemark et en Italie, mais propriétaires de pieds-à terre à Berlin. Le tribunal a donc accordé une dérogation pour louer leurs logements à des touristes en leur absence.
Une possibilité de dénoncer les appartements douteux sur un site internet
Ainsi, le tribunal a expliqué que "les intérêts privés l'emportent sur l'intérêt public" pour justifier sa décision et il estime qu'il ne s'agit pas d'un "détournement d'usage" combattu par la loi. La capitale allemande a, en effet, vu ses prix de l'immobilier fortement augmenté ces dernière années. Cette hausse est expliquée par le développement d'Airbnb et d'autres plates-formes, qui ont conduit à retirer du marché locatif des logements, qui sont proposés à la place, aux touristes.
Malgré cette décision, la ville continue sa lutte contre les propriétaires qui louent illégalement un bien. Au-delà de l'amende de 100.000 euros, le texte de loi parle d'un "sens civique" des habitants, invités à dénoncer anonymement tout appartement suspect sur un site internet.
Néanmoins, les autorités berlinoises ont déjà adressé des courriers à certains propriétaires, que l'AFP a pu consulter. Il en ressort que ces autorités attendent la mise en place d'une jurisprudence claire pour commencer à sanctionner les propriétaires en infraction.
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