Election présidentielle : le programme logement d'Emmanuel Macron
A quelques jours du premier tour des élections présidentielles, la question du logement n'a été que peu abordée dans la campagne. Focus sur le programme du candidat d'En Marche !, Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron veut installer un bail mobilité valable un an.
Le candidat d'En Marche ! à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron, fonde son programme logement sur le développement de l'offre de logement. Dans le même temps, l'accent est mis également sur la mobilité résidentielle et la rénovation énergétique.
Logement social
Emmanuel Macron veut accroitre les solutions de logement pour les ménages aux ressources modestes, mais cela "ne doit pas favoriser l'immobilisme si la situation du ménage évolue". Il veut donc continuer la dynamique des dernières années en concentrant les aides sur les logements aux plus faibles loyers et dans les zones où la demande est la plus forte.
Pour ce qui est de la loi SRU, il veut la maintenir. Pour lui, cette mesure est une franche réussite "qui a accéléré l'accroissement de la construction de logements sociaux depuis 16 ans". Il met également un point d'orgue à assurer la transparence dans l'attribution de ces logements.
De plus, pour les personnes en CDD ou en intérim, Emmanuel Macron veut installer un bail mobilité valable un an, mais seulement dans les zones tendues. Des garanties seront ainsi offertes aux bailleurs afin de contrecarrer les logements vacants mais aussi les biens mis en location sur les plateformes.
Par ailleurs, le candidat d'En Marche ! souhaite renforcer la mobilité dans le parc social, du fait de la forte demande. Il veut ainsi davantage prendre en compte l'évolution de la situation des locataires mais aussi l'évolution de leurs besoins afin de fluidifier les changements de logement.
Logements pour les jeunes
Bien évidemment, ce bail mobilité pourra s'appliquer pour les jeunes afin de répondre aux besoins de ces derniers dans le cadre de formations, périodes de stage ou d'essai.
Emmanuel Macron veut également construire 80.000 logements pour les jeunes dont 60.000 pour les étudiants et 20.000 pour les jeunes actifs.
En outre, il souhaite mobiliser les bailleurs sociaux pour créer au sein du parc social des "logements jeunes", qui seront accessibles sans dépôt de garantie, sans demande de caution et pour un bail non renouvelable.
L'encadrement des loyers et le dispositif Pinel
Emmanuel Macron prône une stabilité dans les normes en termes de logement. Ainsi, il ne remet pas en cause l'existence de l'encadrement des loyers, même s'il reconnait que la mesure a eu quelques impacts négatifs sur le marché.
Quant au dispositif d'incitation à l'investissement locatif Pinel, le candidat souhaite attendre l'évaluation de l'impact de la mesure avant de prendre une décision tranchée. "Je pense qu'il faut d'abord évaluer précisément l'impact de ces réformes pour ensuite les ajuster ou les supprimer si elles s'avèrent inefficaces".
Rénovation énergétique
Emmanuel Macron veut ici proposer un audit gratuit à tous les propriétaires en situation de précarité énergétique. L'objectif est ici de cibler les "logements-passoires" pour en rénover la moitié dès 2022 pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre mais aussi les charges. Ces biens analysés comme "logements-passoires" seront interdits à la location à compter de 2025. Avec l'aide d'un fonds public, l'Etat prendra en charge les travaux des propriétaires les plus précaires contre un remboursement à la vente du bien.
Ainsi, le crédit d'impôt transition énergétique sera transformé et disponible dès la mise en place des travaux (et non plus l'année d'après), au profit des ménages les plus modestes. De même, les travaux de maintien à domicile des personnes âgées sont également compris dans cette mesure.
Fiscalité immobilière
L'ancien ministre des Finances veut exonérer 4 Français sur 5 de la taxe d'habitation. L'Etat prendre ici le relai à hauteur de 10 milliards chaque année.
Enfin, il ne compte pas toucher à l'exonération des plus-values immobilières actuellement fixée à 22 ans.