Epargne : attention aux investissements alternatifs
Alors que les placements traditionnels offrent des rendements relativement faibles, inférieurs à 1%, certains épargnants peuvent être attirés par des investissements plus risqués et donc potentiellement plus rentables. Cependant, cette rentabilité est loin d'être systématique et il convient d'avoir une connaissance pointue de ces placements pour sélectionner les plus pertinents.
Parmi cette catégorie de placement, les bois et forêts ou encore les parcelles de vignes représentent les investissements les plus pertinents
Bien qu'une grande majorité de Français ne soit pas très penché sur la finance et encore moins sur les placements à risque, une partie croissante des épargnants s'y intéresse. Loin des classiques livrets A, PEL et autres assurances vie, ces investisseurs en herbe recherchent des placements plus rentables mais peuvent être facilement aveuglés par des promesses de taux excessivement élevés en cas d'informations insuffisantes sur le sujet.
Ces offres se multiplient en misant sur une garantie de sûreté pour attirer les épargnants, généralement méfiants. Il est donc indispensable d'observer la crédibilité des taux de rendements proposés mais aussi la solvabilité et l'ancienneté de la société en question. Cette dernière doit en effet être enregistrée auprès de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) dans le cadre de la loi de modernisation de la vie économique datant de décembre 2016.
Une multitude de placements atypiques
Certains de ces placements sont à proscrire ou du moins à envisager avec une extrême prudence. Il en va ainsi des diamants d'investissement proposés par des sociétés qui ne disposent pas d'un numéro d'enregistrement à l'AMF. Les cryptomonnaies telles que le bitcoin sont également concernées car elles font partie d'un marché non régulé et un tel environnement les rend enclines à une forte volatilité.
Dans cette catégorie de placements, les bois et forêts sont plus recommandables. Même si leurs rendements demeurent relativement faibles (entre 2 et 3%), il s'agit d'investissements faibles puisqu'un hectare coûte en moyenne 4.000 euros sachant que les prix ont augmenté de 50% en l'espace d'une génération. De plus, ce placement est exonéré d'impôts sur la fortune immobilière (IFI) et les droits de succession ne sont imposés qu'à hauteur de 25% de la valeur du placement et ce, peu importe le montant total de ce dernier.
Toujours dans le même registre de placement foncier, il existe aussi les parcelles de vignes qui sont en revanche beaucoup plus chers : il faut compter environ 140.000 euros pour un hectare de vignes. Un investissement collectif via un Groupement Foncier Viticole (GFV) peut donc être préférable en divisant le placement par parts oscillant entre 3.000 et 50.000 euros. Le rendement est de 2% mais les vignes sont des actifs bénéficiant d'un fort effet de valorisation dans le temps. Enfin, l'exonération d'IFI s'élève à 75% si la surface de vignes vaut moins de 101.897 euros et à 50% si la valeur est supérieure à ce seuil.
