Internationalisation : où se situent les entreprises des principales places boursières de l'UE ?
Depuis plusieurs décennies, un phénomène induit par la mondialisation s'est développé : l'interdépendance croissante des économies. Dans les faits, cette dernière concerne surtout les grandes entreprises cotées aux différentes Bourses de chaque pays.
Les chiffres d'affaires des entreprises cotées sur les places boursières européennes dépendent plus des ventes sur les marchés étrangers que dans les cas des pôles financiers anglo-saxons
Factset, une entreprise spécialisée dans les outils d'analyses d'investissements et la recherche de solutions financières, s'est intéressée au degré d'intégration des principales capitalisations boursières des puissances de l'Union européenne dans ce processus d'internationalisation. Ces chiffres, repris par le prestigieux « Financial Times », ont mis en avant une dépendance plus importante des grandes entreprises cotées sur ces places boursières vis-à-vis des marchés étrangers, comparativement à celles anglo-saxonnes.
Un degré de dépendance relatif selon les pays
Le tandem franco-allemand, socle de la construction européenne, présente le degré le plus important puisque seulement un cinquième des chiffres d'affaires des 30 plus grosses valeurs du DAX et des principales entreprises cotées au CAC 40 sont liées au marché domestique. Les places boursières d'Italie et d'Espagne, les deux pays majeurs d'Europe du Sud, comportent des entreprises pouvant compter davantage sur leur marché national. En effet, les 35 plus grands groupes de l'Ibex 35 espagnol et les 40 actions majeures du FTSE MIB italien génèrent respectivement 33% et 44% de leur chiffre d'affaires grâce à leurs ventes sur le territoire intérieur.
Si les disparités sont déjà grandes entre les différentes places boursières au sein même de l'Union européenne, elles deviennent d'autant plus considérables au regard des entreprises des Bourses anglo-saxonnes. Tout d'abord, ces dernières n'ont rien à voir en termes de tailles d'échantillons prélevés dans le cadre du calcul de ce ratio : 250 valeurs cotées à la City entre les 100ème et 350ème rangs et pas moins de 500 actions pour Wall Street. Néanmoins, dans le cas londonien, il n'en demeure pas moins que la moitié des chiffres d'affaires repose sur les ventes du marché anglais. Cette proportion monte à 60% pour les entreprises hébergées sur la plus grande place boursière mondiale.
Du côté des pôles financiers asiatiques tels que la Bourse de Shanghai ou celle de Tokyo, ceux-ci prennent de plus en plus part à la globalisation avec une dépendance accrue des entreprises qui y sont cotées vis-à-vis des marchés étrangers.