Épargne : des Français toujours plus attirés par le livret A
Selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, la collecte du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a fortement augmenté au mois de mars. Ce qu'il déplore.
Une chose est sûre, les mesures de confinement n'empêchent pas les ménages d'épargner. Alors que de nombreux salariés ont connu une baisse de revenus en raison d'une mise au chômage partiel, certains décident néanmoins de mettre de l'argent de côté. Notamment sur le livret d'épargne préféré des Français, le livret A.
Problème, selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, la France a davantage besoin d'investir que d'épargner.
Augmentation de 50 % des encours en un an
Ainsi, comme l'a déclaré Bruno Le Maire mercredi devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, « Les encours du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont augmenté de 50% entre mars 2019 et mars 2020 ».
Dans le détail : « En février 2020, le montant total des dépôts sur les livrets A et LDDS était de 1,5 milliard d'euros, ils sont passés en mars à 3,8 milliards d'euros ». Cependant, au vu de la conjoncture, le ministre a fortement déploré cette situation : « ce n'est pas d'épargne dont nous avons besoin aujourd'hui pour notre économie, mais d'investissement », a-t-il notamment déclaré.
Investir pour aider l'économie
En effet, du côté de Bercy, on redoute « de voir le taux d'épargne augmenter face aux incertitudes, au détriment du financement de notre économie ».
Concrètement, le gouvernement craint que si les Français choisissent massivement de miser sur l'épargne, il soit par la suite difficile de faire repartir l'économie après le confinement. Il vient d'ailleurs d'adopter un second projet de loi qui prévoit des aides d'urgence à l'économie pour un montant de 110 milliards d'euros, contre seulement 45 milliards lors d'un premier plan adopté en mars.