La fintech Lydia renouvelle son offre
La start-up française Lydia, qui a fait du paiement entre particuliers sa spécialité, a présenté le mardi 20 mars lancement de son application « méta-bancaire ». Le but du PDG Cyril Chiche est de placer la nouvelle formule de l'application à mi-chemin entre fintech et banque traditionnelle.
La start-up française vient de lancer sa nouvelle formule d'application "méta-bancaire"
Forte d'une levée de fonds de 13 millions d'euros survenue il y a quelques semaines, Lydia a décidé de s'aligner sur la cadence imposée par les néo-banques concurrentes du marché telles que l'allemande N-26 ou la britannique Revolut en matière d'innovations.
Une palette de fonctionnalités complète
Le principal objectif de Lydia est d'élargir sa clientèle et pour se faire, la start-up a décidé de s'afficher comme une plateforme utile à n'importe quel particulier, indépendamment de la banque auprès de laquelle il est client. En s'alliant avec Budget Insight, il est désormais possible pour les particuliers extérieurs à Lydia d'être inclus dans les transferts d'agent effectués via l'application.
Symbole de cette ouverture à l'ensemble des banques classiques, la nouvelle formule de Lydia permet de concentrer en un même lieu tous les comptes ouverts dans différentes banques dans la limite de 10 comptes. Cette offre est particulièrement efficace à l'heure où les clients multibancarisés se multiplient. Toujours à propos de ces comptes, ces derniers peuvent à présent être subdivisés en sous-comptes en fonction de budgets spécifiques. De même, ils pourront être accessibles à plusieurs personnes sur le principe de la cagnotte à partir de mai. Enfin, ces comptes peuvent aussi être programmés pour réaliser des paiements à des échéances déterminées.
Une offre élargie payante avec quelques limites
Cependant, pour offrir ces nouveaux services, Lydia a mis en place une offre Premium à 2,99€ par mois et 3,99€ pour les titulaires de la Mastercard (issue du partenariat avec la fintech Treezor) contrastant avec son fonctionnement initial qui rimait avec utilisation gratuite.
Ceci est justifié par l'inclusion d'autres services plus basiques dans cette vaste offre tels que le système ApplePay. Toutefois, la nouvelle version de Lydia présente quelques limites. Par exemple, des frais d'un euros sont induits au bout de six retraits mensuels en liquide. Il est également impossible de moduler les plafonds de paiements hebdomadaires limités à 3.000 euros. Pour finir, la Mastercard proposée ne présente pas les avantages d'une carte Gold, notamment en ce qui concerne les assurances.
La start-up made in France vise le million d'usagers Premium à travers l'Europe d'ici 2020. A l'heure actuelle, son rythme de croissance est de 2.000 utilisateurs supplémentaires quotidiens.
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