Guerre en Ukraine : un risque pour vos constructions immobilières ?
Plusieurs matériaux essentiels à la construction proviennent directement d'Ukraine. La guerre entre les deux Etats pourrait bien se traduire par un retard sur de nombreux chantiers Français.
Chaque jour, nous nous réveillons, plus stupéfait que la veille du spectacle qui se déroule devant nos yeux. Et pourtant, la guerre Russo-ukrainienne est devenue une réalité, qui pourrait bien nous impacter plus rapidement que prévu.
Sans tomber dans un misérabilisme démesuré, le conflit aura des répercussions qui pourraient s'avérer particulièrement coûteuses pour les Français. Outre le prix de l'essence ou des céréales, il pourrait également peser sur le marché de l'immobilier, notamment sur les constructions.
Acier, verre et aluminium directement importés d'Ukraine
Concrètement, l'Ukraine, la Russie et la Bielorussie sont des pays exportateurs de plusieurs matériaux comme le verre, l'aluminium ou l'acier. Des matériaux indispensables à la construction des habitations. Avec l'intensification des combats, plusieurs chantiers pourraient donc se retrouver retardés par manque de matériaux.
Par exemple, Damien Hereng, le président de la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles (FFC), expliquait dans les colonnes de Capital qu' « on utilise les armatures en acier afin d'éviter les problèmes de torsion sur les bâtiments ». Pour une petite maison individuelle, ces tiges de métal peuvent représenter entre 3 000 à 4 000 euros d'approvisionnement sur le chantier selon le bâtisseur.
Hausse des prix, pénuries de matériaux
Plus le conflit s'étendra dans le temps, plus il va devenir compliqué, voire impossible pour les constructeurs d'honorer leurs engagements. Par ailleurs, on pourrait assister à une hausse importante des prix sur ces matériaux.
Toujours selon Damien Hereng des retards de deux à trois mois sont envisagés, même s'il reste très compliqué pour l'heure d'avoir une vision claire et précise des retombées du conflit. Afin de se prémunir face à ces désagréments, la FFB à déjà alerté Bercy et attend des mesures d'urgence.
Ils souhaitent notamment obtenir suspendre les pénalités de retard et mettre en oeuvre la théorie de l'imprévision qui permet aux constructeurs de renégocier les prix pendant toute la durée du conflit.
