Immobilier : le gouverneur de la Banque de France rassure sur l'inflation
Interrogé par BFM Business, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau a tenu à rassurer sur l'inflation et les taux.
Déjà soucieux d'une éventuelle surchauffe des crédits immobiliers avant la crise, ce qui a mené à une série de recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière, la situation est encore plus indéchiffrable depuis le début de la pandémie.
Face à ces incertitudes, le gouverneur de la Banque de France a tenu à rassurer. Selon lui, il n'y a « aucun risque de surchauffe » inflationniste en Europe et les taux devraient rester bas.
« Aucun risque de surchauffe ou de reprise durable de l'inflation »
Interrogé par BFM Business, François Villeroy de Galhau a d'abord tenu à rappeler que malgré une légère hausse l'inflation reste très basse : « En Europe, l'inflation a un peu remonté, mais elle reste très basse à 0,9 % ».
Pour lui, aucun risque de surchauffe : « Au contraire, l'inflation est trop basse », ajoute-t-il. Il indique par ailleurs que la Banque de France est particulièrement attentive à certains facteurs : « Nous surveillons avec attention les taux longs, parce que c'est un élément important des conditions financières favorables que nous voulons maintenir pour l'économie », détaille ainsi le gouverneur.
Une hausse des taux aux Etats-Unis
Dans les faits, pour anticiper une hausse de l'inflation et de reprise économique, il faut scruter une hausse des taux d'intérêts sur le marché obligataire.
C'est justement une hausse de ce type qui est actuellement observée aux Etats-Unis. Depuis plusieurs jours, les taux sur 10 ans ont fortement augmenté, jusqu'à atteindre son plus haut taux depuis un an. De même, le taux allemand sur une même durée a également grimpé jusqu'à -0,28 %, son niveau le plus élevé depuis juin dernier.
Malgré ça, le gouverneur n'est pas inquiet : « Les conditions financières restent très favorables [...] Nous veillerons à ce qu'elles restent favorables » explique-t-il. Pour lui, le phénomène observé aux Etats-Unis n'atteindra pas l'Europe :
« Cette remontée des taux longs est beaucoup plus sensible aux Etats-Unis parce qu'il y a des craintes sur la remontée de l'inflation, et derrière ça des craintes de surchauffe liées au stimulus (le plan de relance, ndlr) de l'administration Biden. Il y a un débat américain (qui) ne touche pas l'Europe ».