Le marché de l'immobilier dynamisé par des taux d'emprunt toujours très bas
Selon le baromètre mensuel de MeilleursAgents, la bonne santé du marché de l'immobilier est grande partie due aux taux exceptionnellement bas. La hausse des volumes de transaction est toutefois à "tempérer", rapporte l'étude.
Les emprunteurs ont bénéficié d'une hausse de leur pouvoir d'achat de 1,6%
Si le nombre de transactions immobilières est en hausse, le niveau très faible des taux d'emprunt y est pour beaucoup, estime le baromètre mensuel des prix de l'immobilier de MeilleusAgents. De janvier à février 2016, le taux d'emprunt à 20 ans a baissé en moyenne de 0,2%. Cette diminution "se traduit par un gain mécanique de pouvoir d'achat des acquéreurs de 1,6%", analyse Sébastien de Lafond, co-fondateur et dirigeant de MeilleursAgents.
La santé relative du marché actuel résulte essentiellement du très faible niveau des taux d'emprunt et de leur baisse ces derniers mois
Sébastien de Lafond, co-fondateur et dirigeant de MeilleursAgents
Les transactions immobilières ont affiché une importante progression l'année dernière. Ainsi, de 2014 à 2015, le marché a vu s'effectuer 803.000 ventes supplémentaires, ce qui équivaut à une augmentation de 15,7%.
Pourtant, si les acquéreurs reviennent en nombre sur le marché de l'immobilier, il ne faudrait pas crier victoire trop vite d'après Sébastien de Lafond. Il faut en effet prendre en compte l'augmentation de la population française et francilienne dans l'analyse de l'évolution de ces volumes.
Le 25 février dernier, la chambre des notaires de Paris dévoilait qu'en 2015, 176.000 logements neufs et anciens avaient été vendus en région Ile-de-France, soit une hausse de 17% par rapport à l'année précédente. "Si nous constatons, avec les notaires, cette augmentation des volumes, nous devons tempérer ces résultats", déclare dans son baromètre MeilleursAgents.
Des prix en légère hausse à Paris au mois de février
Au mois de février, les prix dans la capitale ont affiché une faible augmentation de 0,3% par rapport à janvier 2016. On observe également une petite hausse dans les Hauts-de-Seine. En revanche, dans le département de Seine-Saint-Denis, les prix de l'immobilier sont en baisse de 0,2%. De manière globale, en grande couronne les prix baissent en moyenne de 0,3% et augmentent de 0,2% en petite couronne.
Dans les différentes villes de France, les évolutions sont très disparates. Les prix augmentent par exemple de 0,5% à Lyon au mois de février et de 0,8% à Nantes. La hausse est plus faible du côté de Bordeaux (0,2%) et Montpellier (0,1%). La tendance constatée n'est pas la même à Marseille où les prix baissent (-0,3%), Lille (0,4%), Toulouse et Nice (-0,5%). La baisse la plus significative étant à Strasbourg, -0,8% au mois de février par rapport au mois précédent.