L'optimisme règne sur le marché immobilier pour le premier semestre 2017
Selon la Fnaim, l'année 2016 a confirmé la reprise du marché immobilier en France. Cette conjoncture semble se prolonger en ce début d'année 2017, malgré l'approche des élections présidentielles et son lot d'interrogations.
Le marché semble continuer sa bonne forme sur le premier semestre 2017 selon la Fnaim.
L'année 2016 aura donc été celle de la confirmation. Après la reprise amorcée en 2015, tous les secteurs d'activité de l'immobilier ont profité de la bonne santé du marché en 2016, d'après la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Ainsi, autant dans le neuf que dans l'ancien, les marchés se sont fortement développés. La conjoncture économique est en grande partie responsable de ces résultats avec des taux historiquement bas, proposant des conditions de crédit très favorables.
Selon la Fnaim, le nombre de transactions dans l'existant a progressé en 2016, atteignant les 844.000 transactions sur 12 mois fin novembre (donc sûrement près des 850.000 fin 2015). Ce chiffre a bénéficié de conditions favorables, donc à prendre en relativisant. La fin de l'attentisme des ménages, la stabilisation des prix mais aussi l'assouplissement des conditions d'éligibilité au prêt à taux zéro (PTZ) ne joueront plus en 2017.
Crédits: Fnaim
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Stabilité des loyers prévue en 2017 mais avec des disparités territoriales
Sur le marché du neuf, le bilan est très positif. Les ventes des promoteurs ont progressé de +17% et les ventes de maisons individuelles de +18,3%. Ces chiffres sont à coupler avec la hausse des crédits nouveaux à l'habitat : +19,9% sur un an (à 258 milliards d'euros). Ce chiffre est en partie dû à la part des renégociations dans ces crédits. En effet, près de 6 dossiers sur 10 de crédits sont des renégociations, résultat des taux historiquement bas en 2016 (taux moyen : 1,55%).
Crédits: Fnaim
"La détente des marchés locatifs se confirme", précise le président de la Fnaim, Jean-François Buet. Dans ce sens, les loyers des baux conclus en 2016 sont quasi-stables (+0,7% en France et +0,9% à Paris) et surtout au-dessus de l'inflation (0,6%). De même, l'indice de référence des loyers est resté stable en 2016 et la Fnaim projette une continuité en 2017. Néanmoins cette vision n'est pas identique sur tout le territoire. Certains départements, plus ruraux, restent en marge et observent de fortes disparités de prix.
La belle embellie du marché stoppée par les élections présidentielles ?
Le président de la Fnaim précise tout de même que "le contexte économique incite à un optimisme modéré : les taux d'intérêt restent très bas (moins de 2%), le moral des ménages s'améliore et une baisse du chômage semble s'esquisser". La légère remontée des prix des logements observée fin 2016 ne semble pas également assez forte pour bousculer cette tendance. "En outre, le très faible rendement des placements financiers contribue à renforcer l'attrait de l'immobilier auprès des investisseurs potentiels".
Avec toutes ces conditions, le marché semble continuer sa bonne forme sur le premier semestre 2017. La Fnaim projette une perspective de stabilité des ventes (850.000 ventes) mais hausse des prix pour cette année (entre +2% et +5%). Mais la donne pourrait changer du fait de l'élection présidentielle à venir selon M.Buet. Il estime que les candidats annoncés à l'élection n'ont "pas de programme logement" d'autant plus que "les professionnels n'ont pas été interrogés". Dans tous les cas, des incertitudes demeurent sur la politique menée par le nouveau chef de l'Etat, surtout sur le choix du ministre du Logement et sur la politique fiscale.
Début 2017, l'activité est soutenue, les Français croient à la pierre, mais incertitudes pour le 2ème semestre 2017 suite aux élections
- Jean-François Buet (@JFBuet) 26 janvier 2017