Travaux de rénovation : toutes les aides pour réduire votre facture en 2015
Le Salon de la Rénovation a fermé ses portes hier après trois jours de grande fréquentation au parc des Expositions à Paris. Les professionnels du secteur l'assurent, les dispositifs d'aides à la rénovation n'ont jamais été aussi nombreux qu'en 2015.
Les professionnels du secteur l'assurent, les dispositifs d'aides à la rénovation n'ont jamais été aussi nombreux qu'en 2015.
Réductions fiscales et autres coups de pouce ont attiré la foule. Les organisateurs du Salon de la Rénovation, qui s'est tenu du 6 au 8 février à Paris, s'attendaient à accueillir 15.000 visiteurs tout au plus. Au bout du compte, ils étaient plus de 20.000. Il faut dire que les récentes annonces gouvernementales d'aides à la rénovation y sont pour beaucoup.
"Jamais l'environnement fiscal n'a été aussi favorable pour faire des travaux qu'en 2015" affirme Christophe Raveau, gérant de Phénix Evolution, une entreprise spécialisée dans la rénovation. Selon lui, c'est le bon moment de se lancer dans la réalisation de travaux : "Nous ne savons pas si les aides financières seront reconduites après 2015 ni dans quelle proportion".
Durant les trois jours du Salon, d'autres professionnels de la rénovation ont, comme Christophe Raveau, aidé les visiteurs à choisir le bon financement. Tour d'horizon des principaux dispositifs.
- Le crédit d'impôt sur les transitions énergétiques (CITE)
Simplifié et renforcé depuis le 1er janvier 2015, le taux du crédit d'impôt s'établit désormais à 30%, contre 25% auparavant. Il s'obtient sans condition de ressources et sans devoir combiner plusieurs types de travaux.
Toutefois, si le chantier est titanesque, tout ne sera pas pris en charge. Le montant de dépenses éligibles est plafonné à 8000 euros par personne, soit 16 000 euros pour un couple. Enfin, le CITE est valable uniquement pour la résidence principale, qu'il faut habiter depuis au moins deux ans.
- L'éco-prêt à taux zéro
Là encore, aucune condition de ressource n'est nécessaire pour obtenir un prêt à taux zéro. Il finance vos travaux à hauteur de 30.000 euros sans intérêt. Pour en bénéficier, il faut s'engager à réaliser deux types de travaux énergétiques, d'où son nom : des améliorations thermiques (paroi, toiture...) ou l'installation d'équipements techniques (pompe à chaleur, chaudière...).
Attention, la date de construction du bien concerné doit être antérieure à 1990. "Ce financement est encore peu utilisé, nous ne comprenons pas pourquoi, s'étonne Florence Clément, chargée de l'Information du grand public à l'ADEME. Il n'est pas souvent sollicité, peut-être parce que la démarche peut sembler complexe ou qu'elle n'est pas assez expliquée".
- La TVA à 5,5%
La TVA à taux réduit présente un gros atout. En plus d'être appliquée sur le matériel, elle est valable sur la main d'oeuvre et sur les travaux induits par la rénovation énergétique. Toutefois, son obtention est très conditionnée : il ne faut pas toucher à plus de la moitié des éléments structurels. "Cela doit rester une rénovation et non une reconstruction", avertit Luc Giraud, chef des ventes à GrDF.
Ce dispositif fait partie des aides coûteuses épinglées par le rapport cosigné par l'inspection générale de finances (IGF), le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) et l'inspection générale des affaires sociales (IGAS). Remis à la ministre du Logement Sylvia Pinel l'été dernier, ce rapport préconise de relever la TVA à 10% pour les travaux d'économie d'énergie.
- La prime énergie
Financé par les fournisseurs d'énergie, le certificat d'économie d'énergie (CEE) valide la réalisation de travaux énergétiques : il est délivré par l'État si la consommation d'énergie a effectivement diminué. Une fois obtenu, vous pouvez recevoir une "prime énergie".
D'un montant variable, elle peut représenter jusqu'à 10% du coût total des travaux. Les primes sont versées sous forme de chèque, de carte cadeau ou de points fidélité. Avantage, la prime énergie est accordée aussi bien aux propriétaires d'un logement principal que secondaire ou en location.
"Les fournisseurs d'énergie sont très motivés et disposés à inciter les Français à faire des économies car ils ont un quota à respecter. C'est pourquoi on les appelle 'les obligés' : ils sont contraints de le faire sous peine d'une amende, à payer à l'État", explique Florence Clément.
L'importance de l'entreprise RGE
À noter que pour obtenir l'une de ces aides, il faut obligatoirement faire appel à une entreprise RGE (reconnue garant de l'environnement) qui réalisera les travaux.
Pour vous aider à trouver les bons professionnels, plusieurs options : passer par la Capeb (Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment), ou aller sur le site renovation-info.service.gouv.fr. Ce site officiel dédié à la rénovation énergétique présente dans le détail toutes les aides et offre de nombreux conseils.