Assurance-vie : 55.000 adhérents de l'Afer vont récupérer leur épargne
Après vingt ans de combats juridiques l'Association Française d'Épargne et de Retraite peut enfin crier victoire, ses 55 000 adhérents vont pouvoir recouvrer leur épargne. Cela évite ainsi le recours à l'action collective.
Les 55.000 adhérents de l'Afer ont obtenu gain de cause.
C'est une page qui se tourne. L'Afer, organisme d'épargne indépendant, a dévoilé il y a deux jours, les résultats du deuxième mandat soutenu par 55.000 des victimes du détournement d'argent des deux fondateurs de l'Afer.
Plus de 12 millions d'euros restitués
Ainsi, l'action juridique se conclut positivement pour les 55.000 adhérents. En effet, la justice a accepté de leur restituer en intégralité le montant confisqué, selon les déclarations de l'Afer. Ils auraient donc reçu 12,4 millions d'euros d'après Les Échos. Cela découle de la première décision du ministère des Finances qui n'était pas satisfaisante pour le groupe.
La somme principale (17 millions d'euros) avait été réglée et versée aux adhérents concernés, mais le paiement des intérêts n'avait pas abouti. L'Afer, s'était vu attribuer un mandat de la part de plus de 55.000 des victimes du détournement des fondateurs. Ces anciens adhérents espéraient se voir rétribuer l'argent perdu.
Pour rappel, les fondateurs avaient été condamnés en 2009, par la Cour de cassation, à deux ans de prison avec sursis et 200.000 € d'amende. Les deux complices étaient accusés d'avoir détourné 128 millions d'euros au préjudice de l'Afer.
Un mandat plutôt qu'une action de groupe
L'association va donc pouvoir éviter de recourir à l'action collective. « Notre bon contrat romain est plus efficace, plus économe, plus libre que des actions de groupe » clame Gérard Bekerman, le Président de l'Afer (746 000 adhérents). Il affirme également que « les vieux textes ont parfois raison des nouvelles lois ». « Nul besoin d'avoir recours aux actions de groupe, créées par la loi de 2014, qui concernent principalement les consommateurs dans des domaines limités » selon Gérard Bekerman. Il déclare que « cette action prouve aussi que l'argent est un bien restituable ».
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