Les charges de copropriété baissent à Paris, une fausse bonne nouvelle

Anissa Hammadi 15 Janvier 2015 16:41

La Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) du Grand Paris enregistre pour la première fois une baisse des charges de copropriété à Paris au 1er semestre 2014. Mais l'étude ne prend pas en compte les taxes et les impôts, en forte progression.

Les charges de copropriété baissent à Paris, une fausse bonne nouvelleLa FNAIM du Grand Paris enregistre pour la première fois une baisse des charges de copropriété à Paris

Après plusieurs années de hausse, les charges de copropriété ont reculé de 6,7% au premier semestre 2014, par rapport à une période de six mois en 2013. « L'augmentation des charges n'apparaît donc plus comme une fatalité », a estimé la Fnaim du Grand Paris lors de la publication de son 3e Observatoire des charges de copropriété, jeudi 15 janvier.

Pour les « copros » parisiens, c'est une bonne nouvelle qu'il faut toutefois nuancer. L'Observatoire s'appuie sur 75% des charges totales de copropriétés. Il ne prend pas en compte les travaux exceptionnels, les impöts et les taxes, qui ont connu des hausses significatives. À titre d'exemple, la taxe foncière bâtie et la taxe d'habitation ont respectivement augmenté de 44% et 97,3% entre 2001 et 2013.

Le chauffage collectif en net recul

Dans la capitale, la baisse des charges concerne des postes importants : l'eau (-5%), le chauffage (-15%) et l'entretien. En revanche, l'électricité (+6%) les ascenseurs (+3%), les assurances (+2%) et les honoraires de syndic (+5%) sont en légère progression.

Principal poste de dépenses des copropriétaires, le budget du chauffage collectif à Paris est en nette baisse entre le premier semestre 2013 et le premier semestre 20014. Le recul de 15% s'explique par un hiver exceptionnellement doux, mais aussi par une meilleure isolation des immeubles.

En moyenne, un copropriétaire parisien a dépensé 2 251 euros de charges l'an dernier, soit trois euros de plus qu'un copropriétaire résidant en banlieue.

19% d'économies d'énergie dans les bâtiments construits après 1960

À noter qu'une « anomalie » ressort de cette troisième étude*. Dans le Grand Paris, le coût du chauffage collectif est plus élevé et a même progressé (523 euros par lot en banlieue contre 430 euros dans la capitale) alors que le résultat devrait être inversé.

En effet, Paris abrite 60% d'immeubles anciens construits avant 1918, donc moins bien isolés. Dans ces habitations, les copropriétaires n'ont fait que 9% d'économies entre 2013 et 2014. A contrario, la moitié des immeubles du Grand Paris, eux, sont construits après 1960. Ils sont moins énergivores, ce qui a permis aux occupants de faire 19% d'économies.

Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim du Grand Paris, reconnaît « l'incohérence » du résultat, car « l'analyse de la banlieue était moins poussée ». La Fnaim a annoncé la publication d'une étude plus précise et « réajustée » en mai prochain sur l'ensemble de l'année 2014.

*L'étude a été réalisée sur 9 352 immeubles franciliens, dont un tiers à Paris.
 

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