Infographies : Les prix du marché immobilier français enfin à la baisse ?
« Capital » a sollicité l'expertise du groupe d'annonces immobilières « SeLoger » pour déterminer d'une part les évolutions récentes de la tension du marché immobilier français et d'autre part l'état actuel de celui-ci. Cette enquête s'est ainsi intéressée à pas moins de 25 grandes villes françaises et permet d'envisager sérieusement un ralentissement de l'inflation immobilière à court terme.
Alors que la déflation devrait finalement apparaître lors des six prochains mois dans la plupart des grandes villes françaises, les prix de l'immobilier lyonnais devraient exceptionnellement continuer d'évoluer à la hausse tout comme ceux parisiens.
L'indicateur de tension d'un marché immobilier se calcule en effectuant le rapport entre le nombre de demandes d'achat et le nombre d'annonces de vente immobilière.
Au cours de l'année écoulée, on constate que les principales villes françaises dans lesquelles le nombre d'acheteurs a le plus augmenté par rapport à celui des ventes sont notamment Le Havre, Angers, Brest et surtout Toulouse et Nantes. En revanche, Clermont-Ferrand et Toulon sont les villes où le marché immobilier s'est le moins tendu avec une hausse du nombre de demandes d'achat légèrement au-dessus de celle du nombre d'annonces. Aix-en-Provence est la seule ville française majeure où les deux variables ont évolué proportionnellement au cours des douze derniers mois. En revanche, les marchés bordelais et strasbourgeois font office d'exception puisqu'il s'agit des uniques villes où le nombre d'acheteurs par annonce a diminué.
Un marché immobilier qui semble s'assouplir
Si l'indice de tension immobilière est inférieur à 2, cela signifie que la tendance des prix est à la déflation. On observe donc que l'extrême majorité des 25 villes étudiées serait concernée par cette évolution à la baisse des prix du marché immobilier lors des six prochains mois puisque leur indicateur n'atteint même pas 1. Seules deux villes, Lyon et la capitale Paris, devraient voir leurs prix immobiliers continuer d'augmenter.
Par conséquent, l'effet inflationniste qui avait persisté toute l'année dernière à un niveau moyen supérieur à 4% est sur le point de s'arrêter dans la plupart des grandes villes de France. Si cette inflation s'élevait à environ 7% pour les principales villes françaises, elle avait dépassé la barre des 12% à Bordeaux.
>> Pour aller plus loin : Immobilier : dans quelles villes les prix ont-ils le plus augmenté en 2017 ?